Posted on: 19 décembre 2014 Posted by: Rédaction Comments: 0

Retour vers le futur
Entretien avec David Röhl

Propos recueillis par Marc Moingeon – Novembre 2009

Il y a parfois des rencontres passionnantes faites grâce à la magie de l’Internet et celle-ci n’est pas la première. Récemment, je recevais une invitation d’un certain David Röhl à rejoindre les amis du groupe « Mandalaband III » sur MySpace, en me signalant queTroy Donockley joue sur son album. Le nom du musicien derrière ce projet aurait dû faire tilt immédiatement dans mon esprit si j’étais un fan plus assidu de 10cc et de Barclay James Harvest et si ma mémoire était toujours aussi bonne que dans mes jeunes années… Je me disais bien que le nom me semblait familier mais…. Bref, David (ou Dave) Röhl, compositeur, claviériste, guitariste, fût aussi l’ingénieur du son derrière les meilleurs albums de BJH dans les années 70.

En 1975, il forme un groupe nommé Mandalaband, où figurent et un premier album éponyme paraît cette même année, suivi en 1978 de l’album « The eye of Wendor » avec des tas d’invités, un projet plus qu’un véritable groupe.
Röhl abandonne le business de la musique dans les années 80 et reprend ses études pour se consacrer à son autre passion : l’archéologie, et il finit même par devenir un égyptologue reconnu, auteur de livres de vulgarisation à succès et présentateur de documentaires sur la BBC ! Il poursuit aujourd’hui ce métier passionnant mais il y a quelques temps, il décide de réanimer son vieux projet pour un 3ème album, et contacte certains de ses anciens compères, ainsi que de nouveaux collaborateur et le résultat est « BC – ancestors », la première partie magnifique d’une fresque historique ambitieuse qui devrait voir une suite arriver dès 2010 ! J’ai donc proposé à David de l’interviewer à cette occasion, ce qu’il a accepté avec plaisir avant de repartir faire un de ses voyages réguliers en Egypte ! 
Des surprises de cet acabit, on en redemande tous les mois !

 

David, pouvez vous s’il vous plaît revenir à vos débuts et décrire quel était votre objectif lorsque vous avez enregistré les deux premiers albums de Mandalaband dans les années 70 ? En lisant sur le Net, j’ai eu l’impression que vous n’étiez pas particulièrement désireux de jouer vos propres compositions mais que vous préfériez les faire jouer par d’autres musiciens ?

En fait, non pas au moment de Mandalaband I, en tout cas. Nous avons joué l’album en Angleterre, nous ouvrions pour Robin Trower à l’époque et nous avons joués devant 2000 personnes tous les soirs, pendant 17 jours. Je jouais des claviers sur cette tournée. Et tout ceci était avant d’entrer en studio pour enregistrer l’album ! Cependant, vous avez raison en ce qui concerne le second album – « The eye of Wendor ». C’était un projet studio, et j’ai effectivement appelé tous mes copains de l’industrie musicale, avec qui j’avais travaillé au cours des précédentes années, pour enregistrer cet album, tandis que je me chargeais de la production et de l’enregistrement, d’une partie des claviers et d’un petit poil de chœurs. A ce stade, je n’avais pas l’intention d’emmener Mandalaband IIsur la route.

Et pourriez-vous résumer quelles ont été vos activités depuis ce second album en 1978 ? Avez-vous continué à composer et à produire de la musique bien que rien ne soit sorti ?

J’ai été assez occupé pour les dix ans suivants, j’ai continué à travailler aux Strawberry Studios à Stockport (près de Manchester), où j’avais produit et enregistré Barclay James Harvest (« Octoberon », « Live tapes », « Gone to earth » et « Twelve »). Et puis j’ai produit et enregistré l’album solo de Woolly Wolstenholme, « Maestoso », avant de déménager dans le Sud pour les studios Red Bus de Londres. Là, j’a mis sur pied le groupe pop Vega, qui a sorti quelques singles dans un style « euro-pop », notamment « Nostradamus » et « Mother Egypt », et j’ai également produit des albums pour Maddy Prior (de Steeleye Span) et Tim Hart. C’est à cette époque que j’ai réalisé que je ne pourrais pas écrire une véritable bonne chanson pop même pour sauver ma vie ! Pour être franc, j’étais aussi complètement désenchanté par l’industrie musicale à ce moment et puis le rock progressif avait été assassiné par le punk, que je détestais avec passion.
Alors, j’ai décidé de prendre ma retraire de ce monde de la musique, et je suis allé à l’université pour étudier l’égyptologie et l’Histoire antique. Et cela m’a conduit à écrire des livres et à présenter des documentaires télévisés sur le sujet.

Quelle a été l’étincelle qui vous a donné envie de revenir à la musique et de créer cet album ?

J’ai juste senti que j’avais quelque chose à exprimer, musicalement parlant et, ayant achevé mes contrats pour l’écriture de livres, il me semblait que le moment était idéal pour refaire un autre album. Et c’est comme ça que Mandalaband III est né.

Est-ce que les morceaux de cet album sont tous récents ou bien ont-il été écrits sur une longue période ?

Non, ils ont tous été écrits sur une période de deux ans, au fur et à mesure que l’album était enregistré. J’ai écrit et enregistré une grande quantité de musique pour des films et la télévision, la majorité pour les documentaires que j’ai présentés. Mais j’ai ressenti le besoin d’avoir un véritable groupe afin d’enregistrer les nouveaux morceaux au lieu de tout faire moi-même.

Le nouveau disque est un mélange de morceaux instrumentaux avec un côté symphonique, des influences celtiques diverses, et de morceaux pop sophistiqués… comment avez arrangé l’ordre des morceaux et réalisé l’équilibre entre les différents styles ?

Comme je l’ai dit auparavant je ne peux pas vraiment écrire de morceaux pop. C’est simplement que je trouve qu’un album ne devrait pas consister uniquement en des ballades classiques ou bien des instrumentaux. Il faut qu’il y ait un mélange de tempos et d’atmosphères pour que je sois satisfait. C’est un peu pareil en concert, on a besoin de donner de la variété à l’auditoire. Alors sur « BC – Ancestors », il y a tout un tas de styles de musique différents – depuis les atmosphères celtiques aux grandes ballades orchestrales et au rock mélodique (et même un peu d’humour et d’autodérision – après tout, on ne peut pas prendre tout ceci trop sérieusement). D’un autre côté l’ordre des morceaux a été assez problématique parce que l’album entier est construit dans un ordre chronologique, avec la narration commençant dans la Préhistoire et progressant pendant cinq millénaires pour s’achever juste avant la fondation de Rome. Alors les morceaux ont dû être écrits pour suivre cet ordre à proprement parler.

Je pensais aux épisodes de l’Histoire que je souhaitais inclure et nous avons simplement écrit la musique et les paroles pour chaque épisode. La difficulté a été de décider quel style musical devrait être abordé à chaque étape, parce que certains sujets demandaient des grands thèmes orchestraux et d’autres des chansons au rythme enlevé, et d’autres encore des pièces plus atmosphériques. La plupart des groupes décident de l’ordre des morceaux à la fin des enregistrements mais nous n’avons pas pu faire comme ça. L’ordre des morceaux était fixé dès le départ.

Comment avez-vous rencontré les nouveaux musiciens de cette incarnation de Mandalaband – comme Troy Donockley, le claviériste José Manuel Medina et le chanteur Marc Atkinson, par exemple ?

Grâce au miracle de ‘Internet. On méprise beaucoup l’Internet mais une chose merveilleuse est que grâce à lui, on peut découvrir la musique d’autres musiciens et simplement leur écrire et leur demander si cela les intéresserait de rejoindre Mandalaband III. C’est ainsi que j’ai croisé la route de Troy, José et Marc.

Mais vous avez aussi réussi à collaborer avec d’anciens membres de Mandalaband – le guitariste Ashley Mulford, Woolly Wolstenholme et le batteur/guitariste Kim Turner. Est-ce que cela a été facile de les convaincre de retravailler avec vous ?

En fait, la résurrection de Mandalaband résulte d’une rencontre avec Woolly au British Museum. Je ne l’avais pas vu en plus de 25 ans et, aussi étrange que cela puisse paraître, Ashley m’a écrit quelques semaines plus tard sur MySpace (après 30 ans !) pour me demander de mes nouvelles ! J’ai ensuite repris contact avec Kim grâce à Woolly, dont le groupe Maestoso l’a recruté comme batteur. Ainsi, le noyau du groupe s’est constitué en peu de temps. Il nous a semblé que c’était comme si le Destin nous guidaient l’un vers l’autre (ce sont des foutaises, je sais, mais c’est quand même étrange de voir comment tout cela s’est passé). Et puis quand Troynous a rejoint, il est devenu clair que quelque chose de spécial nous arrivait. Autant de musiciens renommés dans leur domaine au sein du même groupe est assez extraordinaire. Espérons que la somme de ces talents atteindra les attentes de tous.

Vous aviez travaillé aussi avec les membres de 10cc dans les années 70. Avez-vous essayé de les contacter aussi ? Que sont-ils devenus ?

Non, j’avais décidé dès le début que cette incarnation de Mandalaband ne serait pas seulement un projet avec des tas d’artistes connus invités. Je voulais que cela soit un véritable groupe, avec la possibilité de faire des concerts, une tournée. Je n’ai pas vu Eric Stewart et les autres depuis des lustres mais je crois qu’Eric et Graham Gouldman font toujours des enregistrements et des concerts. Kevin Godley est devenu un réalisateur renommé mais je n’ai aucune nouvelle de Lol Creme.

Pourriez-vous expliquer comment sont faites les orchestrations sur cet album ? Avez-vous utilisez des instruments réels ou plutôt des synthétiseurs virtuels ? Je trouve que le résultat est vraiment bon et je pense que cela pourrait en intéresser d’autres que moi.

Ah, cela fait plaisir d’avoir une question technique. Oui, vous avez raison de penser que nous avons utilisé des échantillonneurs et des synthétiseurs virtuels. Mais déjà, je dois vous dire que tout est enregistré sur disque dur en utilisant le logiciel. Il n’y a pas de pistes MIDI, à part sur les parties de cordes vraiment rapides, qui nécessitent d’être articulées de manière très nette et très précise. Mais tout le reste est enregistré comme cela a été joué, en temps réels, sur le disque dur d’un Mac G5. Par ailleurs, dans ProTools (de même que dans tous ces logiciels d’interface modernes), vous avez des modules virtuels, qui peuvent fournir des arrangements orchestraux. Ces échantillons sont un million de fois meilleurs que les vieux sons de synthés des années 70 et 80. En fait, lorsque nous avons enregistré le premier disque de Mandalaband en 1975, il n’y avait que le minimoog et le Clavioline qui pouvaient faire les orchestrations de cuivres et de cordes par exemple sur, « Om mani padme hum », par exemple. Désormais, nous utilisons des échantillons d’instruments réels avec leurs différentes variations sonores et de style. Ainsi le son est très réaliste, authentique – après tout, nous parlons ici de musiciens réels jouant des instruments réels dans une véritable salle de concert. Pour moi, ces nouveaux développements technologiques sont envoyés du ciel parce que la musique deMandalaband est du rock symphonique, basé sur des grands arrangements et des thèmes orchestraux. Lorsque j’ai enregistré « The eye of Wendor », nous avons utilisé le Hallé Orchestra qui m’a coûté, en tant que producteur, les deux tiers du budget total de l’enregistrement ! Maintenant, on a juste besoin d’un clavier-maître MIDI et un cerveau qui sache comment orchestrer et on peut y aller ! Magique ! Il est également pratique d’avoir quatre orchestrateurs dans le groupe (José, Woolly, Troy et moi), ainsi les orchestrations sont magnifiques et très variées. Peut-être qu’un jour, je retirerai les vocaux et les instruments solistes pour donner aux gens un aperçu de tout ce qui est caché dessous. Croyez-moi, ce serait un album bien différent digne de n’importe quelle bande originale de film épique.

Quelles étaient vos influences principales dans les années 70 ? Et ces dernières années, quels sont les artistes qui vous inspirent, s’il y en a ?

J’ai une très grande admiration et un grand respect pour Peter Gabriel (le musicien des musiciens), et pour n’importe quel artiste qui repousse les frontières musicales (le mot-clé ici étant « musique », pas « bruit »). A part ça, je mettrai 10 sur 10 à Josh Groban pour sa voix superbe. Mais si je regarde en arrière sur mes années de formation (c’est-à-dire les années 60 et 70), je dirais les Beatles, lesMoody Blues, les Beach Boys, Traffic, Jethro Tull, Elton John, Kate Bush, Stravinski, Richard Strauss et Beethoven. Notez que ce sont avant tout des artistes très mélodiques (à part Stravinski)

Vous avez évolué du statut de musicien de rock à celui d’ingénieur du son, puis à celui de compositeur, de producteur et enfin abouti à celui d’égyptologue et d’écrivain… Comment tout cela est-il arrivé ?

C’est juste arrivé ! Qui sait pourquoi nos vies prennent certaines directions à certains moments ? J’ai commencé à écrire de la musique à l’âge de 6 ans. Et puis j’étais fasciné par l’ancienne Egypte depuis l’enfance. Mais chaque tournant de notre vie est complètement imprévisible. Par exemple, je n’ai jamais eu la moindre idée que je pourrais devenir un auteur à succès et un présentateur de télévision lorsque je suis allé à l’université de Londres. Un agent littéraire s’est simplement trouvé là lors d’une conférence que j’ai donnée et a aimé ce qu’il a entendu. Tout est parti de cette rencontre fortuite. Et lorsque je présentais ces documentaires de télévision, dans les années 90, je n’avais aucune intention de ressusciter Mandalaband. Chaque décennie de ma vie semble avoir un aspect différent. 1950 – 1960 : l’enfance; 1960 – 1970 : mon premier groupe; 1970 – 1980 : Mandalaband et la production d’artistes en studio; 1980 – 1990 – mes études à l’université ; 1990 – 2000 : l’exploration, l’écriture et la présentation de documentaires télévisés; 2000 – 2010 : conférences et la résurrection de Mandalaband (et je me suis mis à chanter cette fois !).

Vos deux premiers albums ont été brièvement réédités en CD dans les années 90, puis par Eclectic Discs il y a environ 5 ans. Est-ce que ces rééditions se sont bien vendues, avez-vous des informations sur l’accueil qu’elles ont reçu ?

Cela vous surprendra peut-être d’apprendre que je n’en ai absolument aucune idée. Je n’ai jamais été informé par ces maisons de disques qu’elles allaient ressortir ces disques et je n’ai pas touché un seul penny de royalties sur ces rééditions. Voilà à quoi ressemble l’industrie musicale ! Eclectic Discs ont obtenu les droits d’EMI pour faire une réédition Et quant à l’impact… tout ce que je peux dire est que ces CD se sont vendus rapidement, se sont retrouvés en rupture d’édition et sont maintenant recherchés comme de la poussière d’or par certains… (Effectivement, il est relativement difficile de les trouver et les prix des exemplaires d’occasion sont exorbitants le plus souvent, surtout pour le premier album – NDR)

Oui, ils sont vraiment difficiles à se procurer… et onéreux ! Mais est-ce que vous possédez les droits et si oui, comptez-vous les rééditer sur votre propre label Legend Records ?

Oui, je sais qu’on trouve ces disques à des prix aberrants et c’est flatteur mais également ridicule. Je sui en train d’explorer les possibilités afin d’obtenir les bandes originales de Chrysalis (désormais possédé par EMI) pour voir si l’on peut les numériser, pour que je puisse les manipuler dans ProTools et les retravailler (en ajoutant de nouveaux sons et en les remixant). L’idée serait de sortir une compilation en CD du matériel des années 70 mais avec un côté plus moderne (notamment en les faisant sonner de la manière dont j’ai toujours voulu les faire sonner). Je ne sais pas du tout si cela pourra se faire et je ne sais pas si EMI jouera le jeu. « Wait and see », comme on dit !

Si je peux me permettre, je crois que les amoureux du groupe voudraient avoir les disques orignaux avec le meilleur son possible mais ne goûteraient peut-être pas forcément des altérations aux arrangements originaux…

Oui, vous avez raison de dire que les fans préfèrent avoir les versions originales pures et simples. Mais après tout, elles ont déjà été ressorties et je voudrais offrir quelque chose de plus, au moins avec une sélection de morceaux. En fait, j’ai vraiment besoin du chœur de « om mani padme hum » pour les concerts, afin que les parties chorales puissent être jouées en concert en utilisant des artifices technologiques. Peut-être que ce serait une bonne idée de sortir un double CD, une sorte de « best of » des deux albums des années 70, avec les enregistrements originaux sur un CD et ce que j’imaginais vraiment pour ces morceaux sur le second CD. Ainsi les gens auraient les deux versions et pourraient choisir celle qu’ils préfèrent !

Les musiciens de cette incarnation de Mandalaband sont donc tous prêts à jouer avec vous en concert ?

Oui tout le monde est partant pour tourner et même très enthousiaste à cette idée (je ne suis pas le dernier !). Mais le problème est que nous devons gérer nos engagements respectifs, ces musiciens sont tous connus et occupés. Woolly et Craig Fletcher avecBarclay James Harvest (celui de John Lees – NDR) Ashley avec divers groupes au Danemark (où il vit), Troy avec les Bad Sheperds, Nightwish, Barbara Dickson et le Philharmonique de Boston (sans parler d’autres engagements), Kim Turner joue dans trois groupes à Manchester et Marc Atkinson est occupé jusqu’à une date assez avancée en 2010. Donc ça ne va pas être facile. Pourtant, nous sommes tous prêts à y aller et nous espérons pourvoir organiser cela pour la deuxième moitié de 2010, dès que les autres engagements seront finis.

Vous annoncez un deuxième album « AD –Sangreal » qui fait suite au concept de « BC – Ancestors » pour 2010 et il y a même une version live en studio d’un morceau magnifique de ce second album sur votre site Internet ! Où en êtes-vous de son enregistrement, est-ce que ce sont les mêmes musiciens qui joueront dessus ?

Nous avons déjà enregistré cinq morceaux de ce disque qui traite des légendes romaines et hispaniques sur le Saint-Graal. Trois autres titres sont partiellement enregistrés, et il en reste encore quatre à écrire et à enregistrer. Oui, ces sont les mêmes musiciens mais Marc chantera nettement plus cette fois, c’est un bien meilleur chanteur que moi ! « AD –Sangreal » semble être plus calme que « BC – Ancestors » parce que l’histoire se situe dans le début du Moyen-Age et cela semble approprié de donner à la musique une coloration celtique plus prononcée.

Vous avez fondé Legend Music et Legend Records pour vos documentaires et leur musique. Allez-vous utiliser votre label pour sortir des albums basés sur ces musiques ?

Je ne l’avais pas envisagé parce que cette musique n’est pas développée comme le sont les morceaux d’un album. Mais il se peut que je sorte une sorte de « Best of the rest » avec des titres qui remontent même à mon premier groupe et la démo originale de « om mani padme hum » (la suite qui occupe toute la face du premier disque de Mandalaband – NDR) qui a déclenché le premier contrat avec Chrysalis en 1974. Une partie de mes musiques pour la télévision sortira peut-être de cette façon.

Comment ressentez-vous la situation de la musique en Angleterre ces derniers temps ? Votre pays a donné naissance à tellement de légendes du rock progressif et de groupes de rock sophistiqués…

Ah, ne me lancez pas sur ce sujet ! L’industrie musicale au Royaume-Uni n’est plus ce qu’elle était. Il n’y a plus de « facteur inconnu » avec toute cette pop formatée, industrialisée. Pourquoi croyez-vous que j’ai quitté l’Angleterre pour vivre en Espagne ? Je crois que tout est dit.

 

Sites Internet :  www.myspace.com/mandalaband3  www.legendrecords.co.uk

A lire, également réalisée par Marc et parue dans le même numéro de Koid9, la chronique de Mandalaband – III : BC – Ancestors