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Steve Hackett : Tribute (2008 - cd - inédit (non parue dans le Koid9 papier))

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Le voici, le voilà. Il nous l'avait annoncé à l'occasion de notre dernière entrevue, il y a déjà pas mal de temps. C'était fin 2006. À l'époque, il disait déjà "Il contient plus de 50 minutes de musique classique, dont six pièces de Bach, une de Agustin Barrios, une de William Byrd, un hymne traditionnel espagnol et une pièce de Enrique Granados. Il s'agit d'un album de guitare solo et acoustique, bien entendu. Je l'ai enregistré avec l'aide de Roger King et il devrait sortir en début d'année prochaine."

Voilà, tout est dit ou presque. En, dehors de la date de sortie (on a juste pris un an de retard...), tout est vrai. Les six pièces de Bach sont là (dont la célébrissime cantate "Jésus que ma joie demeure" BWV 147) ainsi que toutes les autres annoncées pour 50:48 minutes exactement de guitare sèche et classique enregistrée par Roger King, complice de toujours de Steve. Ce dernier a utilisé des équipements particuliers, souvent anciens, pour enregistrer la guitare de Steve Hackett, rendant en cela lui aussi hommage aux sonorités des années 1920 et 1930, sans les inconvénients, cela va de soi. Les 13 pièces sont d'une clarté et d'une limpidité exceptionnelles, sans accroc, sans glissando désagréable, quasi parfaites dans leur exécution.

Mais ce que Steve avait oublié de nous préciser, c'est qu'au delà de l'interprétation des 10 pièces classiques ou traditionnelles citées, il en a tout de même composé 3. L'une d'entre elles remonte même à ses tout débuts, dans les années 60.

"La réalisation de l'album a été très difficile pour moi" expliquait encore Steve en 2006. "Le morceau le plus difficile a été la chaconne de Bach (BWV 1004). Je pensais bien que ce serait difficile et estimais le temps qu'il me faudrait à une semaine. Mais en fait il m'a fallu trois semaines pour ce seul morceau écrit à l'origine pour le violon et qui alterne les modes mineur et majeur au long de ses six minutes en des développements extrêmement logiques dans la version de Bach. Sa retranscription pour la guitare s'est étalée sur à peu près un an, évidemment pas en continu. Un vrai challenge."

En fait de challenge, de défi, c'est l'album tout entier qui est concerné. Tribute est l'expression de la fascination de Steve pour la guitare classique, lui qui a abordé cet instrument via le rock, et un hommage aux compositeurs et interprètes qui l'ont inspiré toute sa vie durant, Andrés Segovia en tête. Bien entendu, Roger King doit y être pour quelque chose, mais dans l'ensemble Steve a relevé le défi et remporté son pari.

Si elle n'est pas rock'n roll du tout, cette oeuvre est néanmoins sincère et très personnelle. A ranger entre Andrés Torres Segovia, marqués de Salobreña et Alexandre Lagoya

Benoît Herr


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