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Black Bonzo : Sound Of The Apocalypse (2007 - cd - parue dans le Koid9 n°63)

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Cet album devrait faire grand bruit, de même que celui de Beardfish par exemple. Une écoute en blind-test de ce nouvel arrivage de Black Bonzo aboutit immanquablement à la réflexion suivante : « je n’en crois pas mes ouies, il y a encore une pépite du rock progressif des années 70 qui a échappé à ma quête acharnée ? ». Et pourtant la musique produite sur ce CD est tout ce qu’il y a de plus actuelle. Autant dire que les suédois ont réussi l’alchimie parfaite de reproduire le son et l’esprit des années d’or du rock.

Un premier album assez difficile à dénicher « Lady Of The Light » le laissait déjà entendre en 2004. Mais cette fois-ci on atteint vraiment un niveau époustouflant. Comment ne pas succomber à cette musique très dynamique, enflammée par toute une panoplie de claviers vintage (Hammond en tête, mais aussi Mellotron, Moog et piano), et menée de bout en bout par un chanteur formidable ? La musique de Black Bonzo est avant tout une entité de groupe. Peu de matière soliste à l’horizon, mais une cohésion de tous les instants. Le chant de Magnus Lindgren (retenez ce nom) tient quant à lui une part essentielle, et force est de constater que le bougre est exceptionnel.

Le groupe est né des cendres d’un obscur combo de 8 personnes, chantres d’un hard rock psychédélique, nommé The Gypsy Sons of Magic. Cinq de ses membres ont soudain décidé de s’orienter vers une musique plus pointue, plus aventureuse. Facile à dire, mais en pratique combien s’y cassent les dents. Les surdoués de Black Bonzo réussissent ce virage à la perfection. Leur premier album lorgnait très fortement vers l’Uriah Heep légendaire de l’époque Byron, tant au niveau du chant très expressif que de la musique (orgue Hammond digne des riches heures de Ken Hensley), mais aussi des harmonies reprises en chœur par tous les membres du groupe (des aaah-aaah-aaah craquants à souhait, vous voyez ?).

« Sound Of The Apocalypse » s’en démarque fortement sans pour autant renier ses origines que l’on retrouve de-ci de-là, par exemple sur le premier titre. L’écriture se fait maintenant beaucoup plus personnelle et le savoir-faire est tel qu’on oublie vite tout élément de comparaison. On se laisse happer du début à la fin par des compositions qui imposent toutes le respect par leur qualité. Comment aussi ne pas craquer pour des effluves de Mellotron distillées avec parcimonie (mais sur la plupart des titres), et avec toujours une grande finesse ? L’emploi d’instruments ou sonorités variés sur certains morceaux apporte des touches supplémentaires : tantôt une flûte nous transporte chez Jethro Tull, quelques touches de violon nous font faire un détour vers le Kansas, des sonorités de saxophone viennent enrichir le spectre à un moment. Toutes ces comparaisons vous paraissent faciles ou disproportionnées : écoutez vous-même et vous constaterez rapido le niveau de ces suédois. L’album se termine (trop tôt, snif !) avec le splendide morceau éponyme de 13 minutes, aux thèmes particulièrement riches en émotion.

Non, décidément il sera bien difficile de trouver le moindre défaut à ce disque. Absolument indispensable ce trimestre et pour tous, il va sans dire !

Michael Fligny


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