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Ah les clones ! Journey avait trouvé son nouveau Steve Perry en la personne d’Arnel Pineda. C’était vraiment pas évident. On ne compte par contre plus tous ceux dont le gosier oscille entre celui de Peter Collins et Phil Gabriel à moins que ça ne soit le contraire ! Comme si c’était indispensable… Alors ici, la première chose qui frappe dès que chante Leon Brouwer, c’est qu’on croit dur comme fer que David Bowie vient de faire escale aux Pays-Bas. Faites le test sur "afterglow". Impressionnant. Heureusement (quoique…) quand il monte davantage, sa diction se fait plus ampoulée, précieuse, nasillarde. Il a alors une vraie voix de "hardeux" ("silence") et le clonage disparaît quelque peu… pour lorgner vers l’organe du chanteur de Queensrÿche, Geoff Tate. Remarquez, il n’a certainement pas fait exprès et a bien le droit d’avoir le timbre de Ziggy Stardust, non ? Bon. Et le reste ? De la prog'/hard de facture classique, entre Arena et surtout GPS avec voix, donc, très en avant et claviers archétypes. Tout est un peu "too much" du reste, comme l’inévitable balade piano/voix, "lies". Comme aussi, tous ces titres convenus : "fallen angels", "away from here"… Mais… chut ! Stop ! Voilà qu’évolue brutalement "dreamscape", justement. La guitare mord, le synthé remplit l’espace, Leon se la donne et le morceau tout en riff est finalement assez réussi. Bon, tous ces jeunes Bataves s’adonnaient à fin des années 90 à de la prog' instrumentale avant qu’ils ne tombent sur leur chanteur en 2002. Mais ce bon vieux Leon en fait des tonnes, est mixé très en avant et s‘avère assez soûlant à la longue ; il est heureux que le "gratteux", Ivo Poelman, lui, reste sobre et que "fallen angel" finisse sous de doux arpèges de piano. "Endless season" compte quand même des changements harmoniques assez goûteux mais décidément, il est dommage de constater que ce qui constitue visiblement l’argument numéro un de ces "philosophes sur tabourets de bar" est aussi leur principal défaut. Leon, la prochaine fois, fais en un peu moins… Comme sur "away from here" où l’on apprécie un tempo plus chaloupé et ta voix plus trafiquée
Jean-Marie Lanoë
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