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Trusties veut conquérir le monde et on souhaite qu’il réussisse, tant son album -ovni atterri sans crier gare dans le jardin de Nanard- est étourdissant. "We only want to rule the world" ne ressemble à rien de connu, où alors à plein de choses complètement ingérées et digérées. Ainsi, "ouverture" avec son violoncelle et sa trompette sonne After Crying et Rainbow Theater. Pourtant, dès le second titre ("universe’s end") on croirait entendre du Toto, mais là encore ce n’est qu’un leurre : Trusties se met a accélérer la cadence, avant de s’élancer dans un univers hyper complexe et halluciné. Accélérations et décélérations, explosions rythmiques et solos épileptiques de guitare, tout cela avec une forte dose d’humour et une production du tonnerre, voilà le monde de Trusties. Sa musique est la plupart du temps extrêmement mélodique, avec de belles parties chantées (à noter des chœurs particulièrement bien ajustés, du genre High Wheel), une guitare gorgée de lyrisme, des claviers bien présents et une basse tricotante, et puis zou, la rythmique s’emballe, le guitariste se lance dans des chorus échevelés et suraigus à la Steve Vai, doublés voire même triplés. Des références aux musiques du monde sont également détectables avec la présence de joueurs de Djembe. Une démarche qui pourrait rappeler Led Zep, mais transposée au 21ème siècle. Du coup, Trusties fait à la fois référence au passé, au présent voir même au futur du rock progressif, ici et là-bas. Ce trio –oui parce qu’ils ne sont que trois pour un album aussi riche- est composé du génial Marko Oikarinen (guitares, batterie, claviers et chœurs), de Ville Veijalainen (basses, claviers, clarinette, chœurs) et Matti Ylilauri (chant, percussions). Je ne peux que vous inciter à découvrir cet album exceptionnel.
Hubert Allusson
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