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Je ne vous cacherais pas que je découvre pour la 1er fois ce groupe américain Tristan Park, dont la formation remonte à 1986, avec leur 4eme et dernier album en date "Looking homeward". Le 3eme album du groupe, un live "Leave to enter" étant une édition limitée du label Cyclops. A propos de celui ci, je tiens à vous signaler la reprise de "Comfortably numb" du Pink Floyd avec en "guest star" Martin Wilson, chanteur du défunt Grey Lady Down.
Bref, 8 titres donc (3 à 16’) pour "Looking homeward" à se mettre sous les dents (les oreilles diront certains).
L’album démarre avec "memorial day" (8’), titre aux ambitions non cachées avec une intro syncopée et de nombreux changements de thèmes (un final aérien remarquable), une guitare aux mouvances hard, et un chanteur (Ray Bowles) qui n’aurait certainement pas dénoter dans un groupe du même style. Ce type possède un "coffre" surprenant. Pas de doute, musicalement, c’est un progressif mélodique, énergique et carré qui nous est proposé mais avec l’avantage de savoir varier son propos en évitant de rester confiné dans les clichés du genre. Pour preuve, le titre "an americain tragedy" qui, d’ailleurs, retiendra le plus notre attention, véritable épopée en 2 parties (16 et 14’), d’une durée totale supérieure à la moitié de l’album, durant lequel le jeu inspiré du guitariste, Mike Mc Adam, s’émancipe totalement avec une diversification de styles abordés; jazz, rock, blues.
Les autres titres (plus courts, 3’ en moyenne) bien que non dénués d’intérêt n’ont pas l’envergure nécessaire pour rivaliser avec le reste de l’album.
Tristan Park est donc un groupe composé de musiciens accomplis (aucun doute la dessus), au potentiel énorme mais à qui il manque la constance pour produire un album digne de ce nom. A suivre.
Denis Perrot
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