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Bien que disponibles sur CD en cette fin d'année, les bandes du nouvel album de Teru's Symphonia ont en fait été enregistrées en 95. Cela montre bien que le marché progressif japonais n'est pas plus florissant qu'ailleurs puisque même des artistes de la carrure de Terutsugu Hirayama ont des difficultés à trouver un label dans leur pays. Dans un sens, c'est tant mieux pour nous puisque l'association avec Musea nous permet d'acheter des albums japonais à des prix convenables. Le temps ne semble pas avoir de prise sur Teru's Symphonia et ce nouvel opus se situe dans la droite lignée des deux précédents. A l'instar de J.P. Boffo, Hirayama-san est un excellent guitariste qui s'est particulièrement intéressé aux claviers pour son travail d'arrangement. Il nous propose un rock symphonique dynamique et coloré, alternant de longues envolées instrumentales avec des passages chantés (en japonais) qui ressemblent parfois à des comptines pour enfant. Notons que pour la première fois, une traduction anglaise des textes est proposée, ce qui permet de mieux apprécier l'imaginaire du musicien, qui n'est généralement qu'effleuré par le graphisme des livrets des CD. Teru's Symphonia reste égal à lui-même dans la qualité de son travail et c'est peut-être le seul défaut qu'on pourra y trouver: un peu de renouvellement ne ferait pas de mal.
Jean-Luc Putaux
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