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Spock's Beard : Don't Try This At Home + The Making Of V (2002 - 2 dvd - parue dans le Koid9 n°44)

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Alors que l’annonce du départ de Neal Morse venait tout juste de tomber sur nos télescripteurs, on nous annonçait également une chute de météores sous la forme d’un DVD gorgé de musique, de documents et de bonus divers en provenance de la planète Spock’s Beard. Et figurez-vous que c’est tombé sur moi ! Les ravages n’ont pas été aussi terribles que cela, contre toute attente. Le DVD est double et présente environ 5 heures de programme. Oui, oui, rien que 5 heures ! Chez Spock’s Beard, on frappe toujours fort et il est vrai qu’ils auraient eu tort de ne pas marquer le coup. La première galette nous présente un concert enregistré en Hollande en 1999, lors de la tournée "Day for night". Le concert est filmé avec plusieurs caméras et n’a rien d’un quelconque enregistrement amateur. L’image est d’une netteté admirable, c’est bien filmé, tous les membres du groupe ont leur moment de gloire et l’on prend plaisir à suivre la performance du groupe. Seulement voilà, l’album "Day for night" est peut-être le plus faible dans la carrière du groupe et le concert en souffre. 12 titres sont au menu; la première partie du concert est assez décevante puisque le groupe tarde à faire preuve d’enthousiasme, sans doute angoissé par la qualité de leur prestation pour le DVD. Nous avons droit à "day for night" en ouverture, suivi de "in the mouth of madness". Là, Neal Morse commence à s’amuser, mais tout seul ! "Skin" suit tranquillement et le morceau de bravoure "gibberish", hommage à Gentle Giant, est l’occasion d’entendre les 5 membres du groupe ensemble. Quelle prestation, quelle performance ! "Go the way you go" toujours sympa, puis "June", un de mes titres préférés achèvent cette première partie pourtant décevante par manque de vigueur. Viennent ensuite les epics qui vont littéralement réveiller le groupe, puis le public ! "The healing colors of sound", tiré de "Day for night" et rarement joué sur scène demande beaucoup de concentration aux musiciens qui s’en tirent avec brio, même s’il n’y a que la dernière partie qui soit réellement intéressante ! Rassurés sur leur performance, Spock’s Beard se détend complètement et Ryo Okumoto peut faire un gigantesque solo, calme et atmosphérique au début, puis endiablé avec le groupe. Les magnifiques "the doorway" et "the light" tous deux issus du premier album permettent à Neal Morse de retrouver Alan Morse et Nick D’Virgilio à la guitare acoustique pour une partie assez délirante; Neal se retrouve également à "aider" Nick à la batterie de temps en temps. Il le remplace carrément pour "squonk", une reprise de Genesis avec D’Virgilio au chant, très en forme (et encore avec des cheveux !). Le concert s’achève en beauté avec "waste away/ fire" et laisse le spectateur sur une très bonne impression, la seconde partie étant nettement plus jouissive que la première. Il manque quand même un brin de folie à ce concert pour qu’il soit totalement satisfaisant. Ce brin de folie, on va le trouver dans les bonus ! Un "space truckin’ " est interprété par Nick tandis que Neal est à la batterie et l’énergie déployée lors de cet extrait de concert est bien supérieur à celle du concert proposé, on y entend Ryo Okumoto hurler (un peu comme sur son album solo!) et on voit bien que le groupe prend un pied gigantesque dans cette salle intimiste ! Un autre extrait du même concert montre les frères Morse à la guitare acoustique et leur célèbre duo de folie où ils jouent tous les deux sur une seule guitare (souvenir de camping !). Ici, maîtrise et technicité sont de mises. Dernier bonus de ce premier DVD : 2 sessions de "Day for night" où l’on voit le groupe en discussion sur les paroles de quelques chansons et en répétitions. Filmés avec un caméscope, ces cessions n’apportent rien de bien intéressant !

Deuxième DVD : l’histoire de "V". Pendant 1h45, le document nous montre des enregistrements de bouts de l’album, des décisions prises par Neal sur les paroles, l’intimité de Neal et de Alan et autres anecdotes, le tout sans sous-titres et filmé assez approximativement. Il faut donc être un fan ultime du groupe (et Anglophone) pour pouvoir apprécier pleinement ce document. Il ne montre pas comment le disque a été composé, au grand regret de Neal qui aurait voulu prouver que, pour cet album, tous les membres du groupe avaient collaboré. Le document se divise en sept parties. D’abord, nous avons droit à une intro où Neal présente le DVD et son intention, puis "at the end of the day" (qui dure environ 50 minutes !) qui nous montre entre autre, les enregistrements de différentes parties du morceau, l’arrangement des solos entre Neal et Ryo, les famille et les maisons de Neal et Al (personnellement je préfère celle de Al !), le travail de Al sur les effets de guitare, les répétitions en studio, les choix de Neal concernant les paroles et ses prières avant de chanter (! !), le matériel de Neal et le fait qu’il remonte aux années 80, en incrustation Ryo, Nick, Alan et Dave commentant certaines parties (très rapidement et très indistinctement !), etc… La suite du document suit les titres de l’album et finit par le mixage de celui-ci. L’historique des morceaux est raconté, on comprend l’origine de la grimace de Ryo sur "the great nothing" (faut voir le DVD pour comprendre, désolé ! !) et on est témoin des différents travaux minutieux entrepris par Neal afin de capter LE son adéquat à sa vision. Sur "the great nothing", Neal est ému aux larmes lorsqu’il chante une partie du morceau qui s’avère être autobiographique. L’émotion est là, il ne triche pas et raconte que lorsque le groupe a commencé, tout allait mal pour lui ; puis, le groupe a eu du succès, il s’est marié, etc… Bref, tout ce que vous voulez savoir sur ce "V" se trouve dans le document mais le résultat tient plus de la vidéo maison que du travail de pro ! Il faut quand même féliciter le travail du monteur qui a dû faire le tri dans ces bandes vidéos ! Au niveau des bonus, nous avons droit à un extrait de cession maison où Ryo est tout content d’avoir fait écrouler ses claviers, à la motivation japonaise du groupe avant d’entrer en scène, à une cession acoustique intéressante dans un magasin de disque, à "June" live avec un invité surprise déguisé en batteur de Kiss (je ne vous dis pas qui, mais sachez qu’il fait partie d’un groupe obscur nommé Dream Theater ), "go the way you go" live et enfin au clip vidéo de "all on a Sunday". Ouf, voilà, c’est fini ! Un double DVD mi-figue mi-raisin alliant l’intéressant et l’inutile, bref un vrai objet de collection !

Fred Natuzzi





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