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Snafu : Snafu (1973 - cd - parue dans le Koid9 n°74)

(507 mots dans ce texte )  -   lu : 643 Fois     Page Spéciale pour impression

Plus haut dans votre journal préféré, je vous ai parlé de Paladin. Si, rappelez-vous, le groupe de Peter Solley, claviériste et violoniste de talent  ! Et bien lorsqu?il l?a sabordé, c?était pour rejoindre Snafu, la création de Bobby Harrisson et de Micky Moody? Vous n?allez quand-même pas me demander qui sont ces deux bonhommes  ! Ah, vous ne les connaissez-pas  ? Bon sang, faut tout vous apprendre  ! Bobby Harrison fut le premier batteur de Procol Harum parti assez rapidement fonder Freedom, un trio de blues-rock responsable de 4 albums et où il était également le chanteur. Quant à Micky Moody, surtout connu pour son travail ultérieur avec Whitesnake, il jouait au sein de Juicy Lucy de 1970 à 1972, le temps de graver avec eux 3 albums réputés de blues rock. Les deux moustachus se sont rapidement entendus et décident de monter leur propre groupe qu?ils baptisent S.N.A.F.U, abréviation militaire signifiant "Situation Normal All Funked Up" ("confusion totale"). Harrison décide de se consacrer exclusivement au chant, laissant la batterie à Terry Popple. La basse est tenue par Colin Gibson. La présence de Solley dans le quintette est importante car il participe à l?écriture avec Harrison et Moody. La musique de Snafu sonne plus américaine qu?anglaise, car un peu influencée par les Allman Brothers et Little feat. A la fois country rock et délicieusement syncopée et funky, Snafu fleure bon le sud.

Le premier disque, "Snafu" (1973) offre une brochette d?excellentes chansons entraînantes, excellemment bien chantées par Bobby à la voix blues/soul proche d?un John Lawton, d?un Tony Ashton, voire d?un David Coverdale jeune. La guitare de Moody, le piano électrique, l?orgue et les synthés font également leur petit effet, tout comme les interventions toujours rafraîchissantes du violon cajun de Solley. La rythmique est au diapason de cette excellence musicale, propulsant un tempo en avance sur son époque (avec une basse en avant au beat funk). Un 1er disque super, les 8 chansons étant complétées par un single sublissime ("dixie queen / sad Sunday").

Sur le second album de 1974 ("Situation normal"), Pete Solley a pris le contrôle de Snafu pour l?entraîner encore plus loin vers un country-rock proche de Ry Cooder, encore plus présent. Moody se prend pour Ry Cooder. Moins évidentes que celles du premier opus, les 8 chansons demeurent de très bonne facture, car toujours très variées.

Le double-album constitué des deux premiers Snafu est par conséquent hautement recommandable pour qui aime les voix chaudes, les chansons qui pulsent, la guitare slide et les paysages du middle-west. Snafu anticipe ce que seront les deux premiers albums solo de David Coverdale, avec Micky Moody aux commandes. Sachant que Pete Solley jouera aussi sur "Snakebite" du David Coverdale?s Whitesnake, Snafu est à recommander aux amateurs du Serpent Blanc, première époque. Un troisième album ("All funked up") verra le jour en 1975, mais sans Solley, parti rejoindre Procol Harum ("Something magic"). Il serait moins intéressant que les deux premiers?

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