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Disons le tout de suite, avec ce troisième album à leur actif, les anglais de Pineapple Thief (tiens c’est bizarre, ces initiales de ce groupe m’en rappellent un autre !) on gagné en qualité d’ensemble ce qu’ils ont peut-être perdu en personnalité. En effet, si avec le temps et l’expérience les compositions se sont incroyablement étoffées et la production magnifiée, on n’en dira pas autant du style général développé par le jeune combo. Ce dernier ne se cache plus ici de ses influences, qu’il cite d’ailleurs plus que de raison. Côté chant, on nage par exemple en plein Radiohead ou Sigur Ros (à la fois plaintif et aérien). C’est d’ailleurs tellement pareil que ça en devient agaçant à la longue ! Et question musique, "Variations on a dream" s’oriente à n’en point douter vers le "modèle" Porcupine Tree. Il semblerait que ce chef de file incontesté d’un rock "progressif" moderne, puissant et sophistiqué fasse lui aussi école et qu’à l’instar des Marillion, Genesis, Floyd et consorts, il engendre toute une série d’alter ego plus ou moins inspirés. Mais qualifier le groupe de Bruce Soord (chant et guitares) de simple "clone" serait exagéré, voire complètement injustifié. Sans aller jusqu’au plagiat (n’est pas Mangala Vallis qui veut !), Pineapple Thief nous dévoile via cet album très agréable à l’écoute une bien jolie collection de perles mélodiques « en lévitation », qui raviront à n ‘en point douter les amateurs du groupe phare de Steve Wilson. Tous les ingrédients sont là : goût prononcé pour les longs développements atmosphériques ("vapour trails"), fusion des guitares électriques et acoustiques, solos flamboyants ("part zéro", "remember us"…), crescendos de décibels ("sooner or later"), samples et arrangements "électro" etc.. La "seule" grande différence étant que le propos musical de Pineapple Thief se veut largement moins noir et désespéré que celui de son modèle, et que ses intrusions dans le domaine métallique restent des exceptions. Voilà, vous voyez maintenant à peu près ce à quoi vous attendre. Je n’ai plus rien à ajouter, et de toute façon, le temps me manque : j’ai un roman de gare à terminer en urgence ! ! ! Allez, je m’y remets : « Et Bob St-Clar, bondissant comme un fauve, échappa une nouvelle fois aux griffes de Karpof !». Ouais, c’est pas mal ça, comme sortie…
François Merlin
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