Il Castello Di Atlante : Quintessenza (2004 - cd - parue dans le Koid9 n°50)

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Ce groupe historique du progessif italien, existe depuis 1976 et ne nous produit ici que son 5ème album en 28 ans. Néanmoins, comme il s?agit de chefs-d??uvre à chaque fois, ne leur en voulons pas et savourons comme il se doit ce "Quintessenza" qui ne déroge pas à la règle et qui est pour moi, un des meilleurs albums italiens depuis longtemps.

Produit par l?incontournable Beppe Crovela (également producteur et claviériste de l?excellent Randone (voir plus loin)) nos quinquagénaires nous offrent 5 morceaux plus une courte conclusion pour une durée totale d?un peu moins 47 minutes et ce sera bien là le seul bémol.

"Non puoi finger" et ses 12 minutes 19 est donc notre premier rendez-vous depuis quatre ans et on est d?entrée impressionné par la puissance des claviers de Roberto Giordano, signataire de toutes les musiques. Aldo Bergamini assure l?exercice difficile de concilier guitare et chant, une guitare yesssienne qui ne sonne pas très italien dans la première partie. Dans la seconde, le piano fait mouche par ses mélodies et ses sonorités et le violon de Massimo di Lauro me donne la chair de poule, pourtant nul n?égale le dieu Steinhardt  !

Superbe morceau qui vaut à lui seul l?achat du CD. Ecoutez cette ligne de piano sublime  !

Suit "Ilmarinen forgia il sampo" un morceau plus calme, plus romantique voire classico-médiéval de par la construction et c?est encore une fois magnifique, les voix en ch?ur me renvoyant à l?atmosphère du 1er Montefeltro. La 2ème partie contient des montées chromatiques de synthés et de guitares de toute beauté, ainsi que quelques passages folk à la Jethro Tull.

Que celui qui ne l?aime pas me jette la première pierre  !  !

"Il tempo a venire" ravira les amateurs de Steve Howe, 3 minutes 25 de bonheur et un final emphatique.

De nouveau ce violon qui vous hérisse le poil sur "cavalcando tra le nuvole". Amateur du violon de Kansas, celui de Il Cstello Di Atlante a aussi le Son. (Zello c?est bien, mais on ne vibre pas). C?est un morceau enlevé avec une 2ème partie qu?occupe enfin la basse de Franco Fava et la batterie de Paolo Ferrarotti également auteur de tous les textes. Présence d?un passage très 70?s de par l?orgue Hammond.

"Questo destino" du haut de ses 15 minutes provoque la même impression de puissance par les claviers que sur le 1er morceau. C?est très Yes et très japonais à la fois. Très symphonique, j?adore ce truc. Le titre de l?album prend toute sa valeur, ce morceau est la quintessence de tout ce que j?aime. Superbe dialogue entre une guitare à la Howe et un violon très Kansas pour procurer les mêmes sentiments que le morceau précédent. Néanmoins et paradoxalement, peut-être le titre le plus italien de l?album, quoique.

Ces musiciens peuvent être fiers d?eux, c?est prodigieux  ! (rime riche n?est ce pas  ?, 5 ?ufs frais au kilo  !).

"Il tempo a venire", (1 minute 15) reprend le titre du 3ème morceau et conclut l?album de façon moyenâgeuse féodale et emphatique.

Messieurs, Bravissimo.  !

Note : 5/5

Bruno Cassan






Cet article provient de Koid'9 magazine rock & progressif

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