Aeolus : Dust On The Mirror (2003 - cd - parue dans le Koid9 n°47)

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"O Progressus, dieu du Prog, que m’apportes-tu ?"

"Aeolus, mon fidèle, Aeolus ! Jettes-y une oreille, le dieu des vents y est… très bon !"

"Bien, bien, j’écoute... le dieu des vents est Hollandais, je ne le savais pas."

"Oui, il l’est ! Tout le monde le charrie avec ses origines mais bon, c’est une autre histoire. Un certain Marcus Moingeonus lui a piqué son gouda au cumin dans un récent concert de Jadis, tu le connais ? "

"Euh… oui, oui mais euh… Hummmmm, enfin, heu… bon alors, Aeolus donc. Premier album de ce groupe dont les fondateurs se connaissent et font de la musique depuis 20 ans. Ce sont Jurrie Teeuwen à la guitare et à la basse, et Michiel Kramp aux claviers. Matthijs Hekking tient la batterie et c’est Raymond Van Kooten qui chante. Pour la seule et unique fois d’ailleurs puisqu’il vient de quitter le groupe. Le timbre de sa voix me rappelle un certain Ange…"

"Peter Gabrielus ? Oui, il est très apprécié dans mon royaume mais ce n’est pas de sa faute si son organe lui ressemble !"

"C’est vrai qu’il ne joue pas sur cette ressemblance et que, de plus, il ne fait pas de manière lorsqu’il officie. Par contre, la musique, de temps en temps, évoque Genesis, notamment sur le très réussi "come here my love" avec son intro délicat au piano. Mais l’album reste très varié et très plaisant à écouter. Il possède un certain charme, un petit côté naïf également qui contribue au plaisir que l’on prend. Les références ne manquent pas : "vicious circle" et son intro néo-prog évoque Pendragon, ainsi que la douce "anonymous embrace", superbe, "tears" rappelle Marillion période Fish mais pas d’une manière désagréable, l’entrée du morceau titre "dust on the mirror", quant à lui, est digne de Saga. Certains morceaux sont typiquement progressifs avec beaucoup de changements appréciés des amateurs, comme dans "where light is coming through" ou bien "aeolus’ breath". Le son se durcit assez souvent mais malheureusement, il faut bien reconnaître que les riffs de guitares sont assez basiques dans ces moments là. C’est vraiment le point faible de l’album. Par contre, tous les soli sont réussi, mais c’est un musicien invité qui s’en charge divinement, Ron Oppelaar. Autre faiblesse de l’album, ce rap inapproprié autant que déplaisant en plein milieu de "dust on the mirror", ou certaines tendances nu-metal qui détonnent avec le reste."

"Ah… je savais bien que tu allais trouver quelque chose à redire sur l’œuvre de Aeolus, attention à ce qu’il ne souffle pas à tes oreilles des mélopées Brésiliennes oubliées et has-b…"

"Noooooooooon, pas çaaaaaaaaaaaaa ! ! ! ! ! ! ! Bon, bon, je finis par un compliment, ok ?"

"Vas-y, je t’écoute… mais attention, le CD est prêt…"

"Alors, je m’applique… mais c’est sincère. Malgré les défauts évidents de ce premier album, il évite les écueils des débutants. Ces gars ont de la bouteille et ça s’entend. Je ne peux que les encourager à continuer en espérant que le nouveau chanteur sera à la hauteur. Ça va, là, j’ai bon ? ? ?"

"C’est bon, tu évites la torture. Dis, tu pourrais me rendre un service ?"

"Euh… oui bien sûr, tant que ce n’est pas d’aller récupérer le fromage de Hollande chez Marcus…"

"Tu pourrais passer le bonjour à Neal Morsus ? Il est très ami avec Zeus qui me doit de l’argent et comme j’en ai besoin pour organiser des festivals alors…"

"Sans problème, je n’y manquerai pas."

Fred "c’est la rentrée, c’est pas ma faute" Natuzzi






Cet article provient de Koid'9 magazine rock & progressif

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