Opeth : Watershed (2008 - cd - parue dans le Koid9 n°67)

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Par soucis d’objectivité j’ai premièrement retranscrit les brefs commentaires hypothétiques d’une amie que j’appellerais Boo (ceux qui ont des références comprendront, ouaf, ouaf) par soucis de confidentialité. Mine de rien, en analysant, ses remarques s’avèrent instructives et descriptives, mais si ça vous gave, allez après les guillemets. Je rappelle qu’Opeth œuvre dans le death metal progressif (certains ajoutent mélodique et atmosphérique).

"Coil" : "C’est tout doux, tout tranquille, choli, mais peut-être que tout l’album comme ça, ça fait un peu long."

"Heir apparent" : "Ah ! Là déjà je comprends pourquoi on dit que c’est du metal, les guitares sont comme des coups de marteaux, ah ! ça s’apaise, puis ça revient. Heu ! Mais qu’est-ce que c’est que ces rugissements ma platine déconne ou quoi ?" Non Boo c’est ça le death metal ! "Enfin heureusement c’est pas tout le morceau comme ça, c’est beaucoup instrumental."

"The lotus eater" : "Oh ! C’est drôle on dirait la voix de Maxime Leforestier. Celle-là aussi ça y emmène, c’est pas de tout repos, je préfère le chanteur mais celui de toute à l’heure y revient de temps en temps."

"Burden" : "Oh ! Comme c’est beau, le piano, les glissandi de guitares, les mellotrons, la voix claire et médium, on dirait les Moody Blues en plus hard, ma préférée."

"Porcelain  heart" : "Ça repart plus metal, puis ça se calme avec de la guitare acoustique et la "belle" voix, puis c’est metal, puis c’est calme c’est varié. C’est bien."

"Hessian peel" : "C’est chouette avec la guitare acoustique, la guitare électrique toute douce, la belle voix et le mellotron (ou c’est du violon). Mais le metal revient, oh ! y a un peu le Monsieur avec la grosse voix, j’aime pas, y me fait peur."

"Hexomega" : "Ça s’annonce sacrément metal, ah ! ça devient cool, tant mieux, y a que le refrain qu’est plus dur, mais c’est bien. " Merci Boo, à moi.

Comme beaucoup j’ai découvert Opeth avec le court et mal nommé "Damnation", chantre de la douceur acoustique (avec la participation de Sir Steve Wilson). "Coil" et le magnifique "burden" sont de cette veine. En vain je cherchais un équivalent dans leur discographie passée, je n’y découvrais que le ragoûtant opposé (même le si réputé) "Blackwater park". Avec "Ghost reveries", je découvris après quelques écoutes, finalement un album plus proche du progressif, ne serait-ce que pour ses longs morceaux alambiqués, ses moments calmes et d’autres très métal souvent dans un même morceau, et aussi des morceaux du style de "Damnation", bref finalement encore meilleur. "Watershed" est de ce tonneau. Opeth n’a rien perdu de son côté envoutant, mystérieux, et finalement fabuleux. Pas étonnant que ce disque soit enregistré à fascination street studios. "Porcelain heart" est l’Opeth parfait. Long, changeant et sans voix death. "Hessian peel" le talonne de peu. Plus long et plus complexe encore mais avec un peu de "grognements". "Hexomega" ,changeant mais plus simple, termine brillamment cette superbe deuxième partie. "Heir apparent" et "the lotus eater" bien que résolument plus métal séduisent tout de même par leur longueur et leur complexité.

NB : il n’y a qu’UN chanteur. Que ceux qui sont avides d’un progressif inhabituel s’y risquent, ils découvriront, avec un très bon disque, un groupe qui peut devenir un jour très très important dans notre microcosme.

Lord Prog One et Boo






Cet article provient de Koid'9 magazine rock & progressif

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