Oleander : Joyride (2003 - cd - parue dans le Koid9 n°46)

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Avertissement aux fans purs et durs et autres intégristes du rock progressif, ce disque n’est pas pour vous. Par contre pour ceux qui ont l’esprit un peu ouvert, si vous aimez des groupes comme Nine Inch Nails, Nirvana ou Sonic Youth, alors jetez quand même un coup d’œil sur cette chronique. Donc le groupe est composé de 2 guitaristes : Ric Ivanisevich et Thomas Flowers également chanteur ; d’un bassiste : doug Eldridge et d’un batteur : Scott Devours. Le groupe a été créé il y a environ 12 ans à Sacramento (Californie) par les 2 piliers du groupe : Flowers et Eldridge. Oleander possède déjà à son actif 4 albums  : "Oleander", "Shrinking the blob", "february son", "Unwind" et un ep : "Runaway train" et quelques hits comme "down when i’m loaded", "are you there" ou "halo". Malgré ses 4 albums le groupe considère ce disque comme un nouveau départ et a quitté Universal déçu par leur travail pour signer chez Sanctuary Records qui apparemment leur laisse plus de liberté au niveau de l’écriture. Le disque s’inspire du séjour du chanteur à L.A. , ville qu’il considère comme un purgatoire (il sort de cure de désintoxication) et une source d’inspiration inépuisable. Mais venons-en à "Joyride". 11 morceaux pour une durée de 43 minutes. Dès le premier morceau du CD ("hands off the wheel" apparemment le hit de l’album) ça attaque fort. On pense de suite à Nine In Nails et notamment au niveau de la voix tantôt éraillée, tantôt suave. Guitare puissante, rythmique béton mais en même temps inventive et jamais rébarbative. C’est une déferlante de sons puissants qui restent malgré tout toujours clairs et audibles, le tout agrémenté par un grand sens mélodique. Le second rappelle bien sur Nirvana. Guitares saturées avec un son bien sale et la voix éraillée à la Kurt Cobain. Grosse rythmique avec un bassiste excellent et un batteur assez monstrueux. Très efficace. Le 3ème est plus pop. Intro à la guitare, une voix claire mais bientôt le ton monte mais avec cette fois moins de distorsion dans les guitares. Et les morceaux s’enchaînent avec toujours ce gros son (présence des 2 guitaristes et ça s’entend) mais aussi cette volonté de trouver la bonne mélodie. La 8ème fait penser à du Sonic Youth époque "Dirty" avec des sons de guitare vraiment originaux et souvent trafiqués. Le chant est ici très puissant et la rythmique vraiment terrible. On a droit aussi à 2 ballades popisantes magnifiques : le 5ème morceau avec une intro très calme à la guitare et une montée crescendo mais toujours retenue. Le dernier morceau est encore plus calme à la guitare acoustique accompagnée du violon pour finir par des passages plus planants.

En conclusion je dirais que dans le genre "Joyride" est un bon album même s’il manque un peu d’originalité (le plus souvent c’est couplet/refrain). Malgré une musique puissante (présence de 2 guitares) et des sons souvent distordus, la mélodie reste toujours le principal objectif du groupe. Mention spéciale au chanteur qui possède une excellente voix avec une palette sonore fort variée.

Remy Bessouat






Cet article provient de Koid'9 magazine rock & progressif

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