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Nos amis brésiliens sont enfin de retour. Certes, on sait que l'élaboration d'un troisième album n'est jamais une chose facile et rapide, surtout lorsque les deux précédents ont été excellents, mais avec cet enregistrement Angra qui était attendu au tournant, s'en tire vraiment très bien en évitant les erreurs de bon nombre de ses congénères.
La ligne directrice de ce disque est plus heavy que celle de ses prédécesseurs, mais ne vous méprenez pas, cela n'affecte en rien la qualité des morceaux. Sûr, certains penseront à l'lron Maiden des débuts mais le répertoire d'Angra est tout de même beaucoup plus aéré puisque l'on peut dire que les passages progressifs de cet album sont de véritables moments d'anthologie du heavy speed (écoutez "wings of destiny", "metal icarus" ou "Lisbon"). En cela le travail de la paire Loureiro/Bittencourt est remarquable tant leurs solos et leurs accompagnements sont magiques. André Matos, quant à lui, outre ses talents de chanteurs se révèle aussi très doué lorsqu'il joue de son instrument de prédilection, le clavier. Concernant la section rythmique, je pense qu'elle a enfin le contexte sonore nécessaire à sa pleine expression, grâce à la production limpide du maître Chris Tsangarides. Le groupe respire donc la santé, et quand il invite un orchestre de 28 musiciens, pour enregistrer quatre chansons aux mythiques studios d'Abbey Road, c'est là que sa musique prend toute son ampleur tant l'ensemble symphonique s'intègre parfaitement bien aux compositions des sud-américains. L'auditeur s'en trouve surpris mais aussi ravi d'une telle intelligence dans l'agencement de ces titres.
Un album magnifique, qui fera date n'en doutons pas, à se repasser en boucle pendant les longues soirées d'hiver.
Frédéric Richer
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