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Madrigal : On My Hands ... (1996 - cd - parue dans le Koid9 n°29)

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Qu’il est bon, de temps en temps, d’arriver à dénicher "La Perle" parmi le flot de productions dont nous sommes régulièrement submergés. Cette fois ci, nous la devons à Musea qui a eu l’heureuse initiative de rééditer le deuxième album de Madrigal sorti à l’origine en 1996.

Ce groupe, canadien, déjà auteur d’un album en 1989 "Waiting", enregistra une série de titres avec pour but de capturer l’atmosphère live du groupe. Le problème, c’est qu’une fois les morceaux mis en boite, le groupe splitta ! Edité à l’époque par le label InEar Visions Music, ces demos étaient devenues introuvables.

Le moins que l'on puisse dire à la première écoute de cet album, c'est que l'on a affaire à des émules de Gentle Giant. Le 1er titre "shout" en est le parfait exemple. Le travail sur les harmonies vocales, la mise en place instrumentale alambiquée, solo de saxophone et de guitare décoiffant, tout est là pour nous rappeler le "doux géant". Mais le plus surprenant est la voix de Kevin Dodson, batteur mais également chanteur du groupe, un timbre si particulier qui n'est pas sans nous rappeler Neal Morse de Spock's Beard. Et là, nouveau parallèle inéluctable.

Le reste de l'album (8 titres au total) nous propose des chansons au format assez court, les durées oscillent entre 3 et 7 minutes. Mais il y a une telle originalité des arrangements, un tel travail mélodique, que l’on ne peut rester insensible à la qualité de ce panel de compositions. Avec des titres comme "living on the edge" et "survivors" aux refrains accrocheurs sans être racoleurs, "the castings" pièce au climat atmosphérique qui ensuite décolle vers un prog jubilatoire, tout comme "old world charms", "showdown" et son riff de flûte à la Jethro Tull, "on my hands" au schéma complexe à la Gentle Giant et pour finir "the stumbler" émouvante ballade, Madrigal a gagné ses lettres de noblesse.

Superbes parties de piano, basse ronflante, bref, une technique au service d’un progressif chatoyant.

Face a un ensemble aussi homogène, la comparaison avec un groupe comme Spock’s Beard est, aujourd’hui, évidente tant le style et les structures sont similaires. Ce groupe avait l'envergure nécessaire pour devenir un groupe phare de notre mouvement. Bref, une œuvre exaltante. Mon coup de cœur en ce début d’année.

A recommander à tout fan de Gentle Giant et de Spock’s Beard bien évidemment.

Denis Perrot




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