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Lands End : Drainage (1997 - cd - parue dans le Koid9 n°24)

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Ce nouveau CD des américains est un premier album enregistré en public qui regroupe des titres joués live issus de divers concerts donnés entre 1996 et 1997 (Si avec une intro de chronique pareille, vous n'avez pas compris qu'il s'agit d'un LIVE!). Contrairement à d'autre albums de ce type qui ne sont que des redites des disques studios (morceaux reproduits au millimètre près), celui-ci est intéressant dans le sens où il propose des versions qui diffèrent assez largement des titres originaux (principalement issus des deux meilleurs opus du groupe: "Terra serranum" et "Natural selection"), et qui de plus se voient sou­vent rallongés et enrichis de passages inédits. L'objet est donc à réserver pri­oritairement aux amateurs du groupe, les "convaincus d'avance" qui n'attendent pas la lecture d'une chronique pour acquérir le disque! Pour les autres, quel­ques mots sur le contenu de cet album s'imposent, car celui-ci peut également constituer une approche intéressante à l'univers musical de Lands End. Tout d'abord, il faut savoir que le spectre de Pink Floyd hante la plupart des compos de l'album, à commencer par les deux premières plages du disque ("natural reflection" et "rain age", le 1er titre figurant comme l'intro du second avec ses nappes de synthé planantes, sa guitare espagnole et ses voix d'outre-tombe). "Rain age" est donc construit de manière typiquement "floydienne", avec une rythmique au tempo lent, un jeu de claviers et des sonorités fortement inspirés d'un certains Rick Wright, même si l'ensemble est signé Fred Hunter on retrou­vera d'autres influences du Floyd dans les longues suites que sont "love through the winter and blood in the spring" et "the last word" qui évoquent quant à eux des ambiances psychés à la "Echoes" ou "Astronomy domine". Le son néo-progressif cher à Lands End est lui aussi très présent, démonstration avec les parties de claviers de "breathing deep" (titre en provenance de la 3ème compil du label Cyclops) et le chant à la Geoff Mann sur "love through the winter" qui nous replonge dans le "Live and let live" de Twelfth Night! Hélas, la musique de Lands End, si elle se veut riche en surprises et souvent inspirée, celle-ci comporte néanmoins quelques bémols et n'est pas exempte de défauts. Sur un plan purement technique, on trouvera une section rythmique parfois plus qu'approxima­tive limitant de ce fait la qualité de l'interprétation (pas de virtuosité ravageuse chez Lands End), donc personne pour relever le niveau!). Les compositions manquent souvent de relief et sonnent parfois "brouillon" avec ces parties musicales mises à la suite les unes des autres sans réelle progression "logique".

Certains trouveront aussi l'ensemble assez soporifique à la longue (+ de 70 minutes) même si le disque comporte tout de même quelques passages énergiques et bien enlevés (Guitares et claviers symphoniques sur "the revolution like saturn devours our children"...), tout juste suffisant pour nous faire émerger de notre torpeur. Les amateurs les plus indulgents de "néo-space-rock" (tiens, ça existe ça ?) et autres "planeries" (dont avouons le je fais partie!) sauront cependant y trouver leur compte sans toutefois sauter au plafond. Les fans du groupe auront quant à eux l'occasion ou l'opportunité d'enrichir leur collection avec un disque live sincère et intéressant très loin dans sa conception d'un quelconque auto-plagiat. Rien que pour cela, "Drainage" mérite bien tout notre respect.

Philippe Vallin




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