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Quatrième album pour les Grecs de La Tulipe Noire, LTN pour les intimes. C’est du néo progressif comme on dit. Le groupe est mené par le bassiste Hyde et le clavier Alix, qui composent tous les titres. La chanteuse Ima assure les vocaux. Le batteur Nick Kassavetis retrouve son siège après de gros problèmes de santé qui ont amené le groupe à attendre son rétablissement pendant trois ans de façon très loyale d’ailleurs plutôt que de le remplacer. Enfin la guitare est tenue par le petit nouveau Kostas Savvides. Les influences du groupe se situaient à leurs débuts clairement du côté de Marillion, jusque dans leur logo sur les deux premiers albums. C’est encore vrai dans quelques sons de synthé typiques mais c’est tout. Je dirais que dans ce "Nostimon hemar" il faudrait plutôt chercher du Pallas, pas dans le son, mais dans la construction des morceaux et le rendu général. On n’atteint toutefois pas la même sophistication des arrangements ou la place qu’occupe la guitare chez les Écossais.
L’album est un concept basé sur "L’Odyssée" de Homère à travers le poème "Ithaca" de l’écrivain grec Konstantinos Kavafis. Onze titres totalisant 69 minutes composent ce CD revisitant la célèbre épopée antique. Au passage, c’est bien que ce soient des grecs qui s’y collent. Le style n’est pas sombre ni triste mais plutôt mélancolique. Les claviers tissent souvent la trame et les guitares sont là pour faire monter la sauce quand il y a besoin. Comme souvent avec le néo, l’instrumentation est bien définie, carrée. Chacun est dans son rôle, ça ne part pas dans tous les sens mais, revers de la médaille, c’est un peu froid par moments. On peu aussi reprocher une trop grande similitude dans la construction des thèmes et les suites d’accords utilisées aussi il n’est pas toujours facile de distinguer un titre du suivant. Le chant un peu monotone y participe aussi. A part ça, c’est tout confort et bien ficelé. Je trouve le son des guitares saturées assez étrange, ce n’est pas LE gros son mais, du coup, ça change de beaucoup de productions actuelles qui ont trop tendance parfois à vous coller au mur même dans des styles pas métal au départ.
La première moitié du CD me semble plus réussie, plus accrocheuse, avec en particulier la suite d’ouverture "anakroussis / oenops pontos".
En résumé, "Nostimon hemar" est un album honnête qui cependant ne révolutionne rien dans le genre… mais de toute façon, on peut le dire de beaucoup de productions. Qui révolutionne aujourd’hui le monde de la musique ? Ah ah, ça mériterait presque un édito…
François AlbertTemps : 0.0557 seconde(s)