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J'adore Kansas... Cette formation historique figure dans mon top 5 des meilleurs groupes progressifs de tous les temps. Sa musique a le mérite d'être à la fois très mélodique et extrêmement travaillée...
Seuls les plus grands sont capables de combiner ces deux qualités. Son nouveau double-album, enregistré le 15 juin 2002 à Atlanta, est une sorte de "best of" en public. La plupart de ses grands faits d'armes progressifs y figurent. Le problème, c'est qu'on retrouve toujours les mêmes morceaux depuis 25 ans : "song for america", "portrait", "dust in the wind", "the wall", "miracles out of nowhere", "carry on wayward son", "point of know return"... !! Heureusement, l'épique "journey from Mariabronn", le heavy "belexes" (tous deux extraits du 1er album de 1974) ou le dynamique "child of innocence"; le grandiose "icarus" et le final de "the pinnacle" (tous trois de "Masques"-1975) valent leur pesant de cacahouèttes... Malheureusement, il n'y a qu'un seul extrait du pourtant excellent "Somewhere to elsewhere" de 2000 ("icarus II"), et absolument rien du très bon "Freaks of nature" (1995)... C'est vraiment énervant! De toute façon, rien ne vaudra jamais le légendaire "Two for the show" (1978)... Par contre, avec le DVD (du même spectacle), nous avons l'image et là c'est "monstrueux" (dans le bon sens du terme). Le jeu du percussionniste Phil Ehart se révèle à la fois technique, puissant et décontracté. Le débonnaire barbu Robbie Steinhardt est omniprésent au violon et à la seconde voix. Le mésestimé Rich Williams (alias "meatwall"), nous prouve qu'un second guitariste n'est pas indispensable sur scène. L'absence de Kerry Livgren ou de Steve Morse ne se fait absolument pas ressentir : la musique de Kansas n'a pas besoin de virtuoses de la guitare pour toucher l'auditeur... Et Steve Walsh me direz-vous ? Et bien, le chanteur/claviériste s'en sort plutôt pas mal, même s'il n'est plus l'attraction bondissante d'antan. Il a recouvré une partie de sa voix perdue depuis l'expérience Streets des années 80 et sa dépendance à la dope et l'alcool. Certes, sa voix n'est plus immaculée comme autrefois, mais il chante juste sans en faire trop. C'est déjà ça... Et puis, l'essentiel bassiste Billy Greer le double dans les chœurs aigus, alors ça aide. On peut regretter que les claviers soient mixés en retrait mais Steve s'en donne à cœur joie, grand admirateur qu'il est de Keith Emerson. Ce 1er DVD de Kansas est indispensable aux amateurs du groupe en particulier, et aux fans de prog en général. Les tubes des années 80 ("play the game tonight", "fight fire with fire" et "the preacher") prennent même une nouvelle dimension avec l'ajout du violon ou des chœurs gospels. Entre le double CD et le DVD, y-a pas photo : choisissez le DVD ! D'ailleurs, l'album en question ne s'appelle t-il pas "Device- Voice - Drum" ?
Cousin Hub
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