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"La musique est une forme du monde immatériel qui content des images, sensations, structures, messages, très comparable aux rêves." Cette citation est bardée de bonnes intentions et c?est sur ces bonnes paroles que la compositrice néerlandaise Henriëtte Kat revient nous voir avec une série de titres pour synthétiseurs compilés sous le nom de "Violet fire". Celle qui a étudié le chant au conservatoire, la musicologie à l?université d?Amsterdam et vécue 15 années à Paris déploie ici une méthode de travail originale : en partant d?une partition pour orchestre, elle transpose le tout pour claviers et ordinateurs. Le but étant de nous inviter au voyage... seulement voilà, tout cela est forcément très synthétique (certains diront space, planant, atmosphérique - rayez les mentions inutiles), certes délicat ("dark clouds and rainbows") ou imposant ("the sea"), et ressemble par moment à des ambiances de musiques de film éthérées ("mount kallas"). Mais surtout, l?album nécessite des oreilles consentantes pour suivre ces dessins sonores qui passeront bien au dessus de la tête des autres. En bref, il faut aimer un genre déjà sublimé par d?autres (Tangerine Dream, Vangelis voire Lisa Gerrard). Face à ces monuments, "Violet fire" fait montre d?une modestie plus ou moins bien placée. Vivre la musique comme un "don des sphères plus élevées" n?engage pas forcément à l?universalité.
Cyrille Delanlssays
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