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Avant de débuter cette chronique sachez, chers lecteurs que "Home songs" est déjà le huitième album de Jump. Celui-ci officie dans un poprock mélodique, teinté parfois de blues et de hard. L’amélioration déjà entrevue dans leur dernier album "On impulse", magnifiquement chroniqué par notre cher Renaud (d’ailleurs à ce sujet je lance un dernier et vibrant appel désespéré au monde progressif : mais qu’est devenu un des piliers, que dis-je une des figures emblématiques du Koid’9 ?), se confirme ici même si la musique reste carrée, sans grande originalité et les morceaux toujours dans un format radio. En effet l’ajout de la mandoline et des backing vocals de Kate Townshend et la place un peu plus importante des claviers rendent la musique plus consistante et variée. Comparé aux précédents albums, le coté hard a pratiquement disparu pour laisser la place à un mélange de blues, folk, acoustique avec un zeste de progressif ; ce qui rend la plus calme et plus relaxante. Sinon la composition du groupe reste la même : John Dexter Jones au chant, les 2 guitaristes Peter Dviies et Steven Hayes, Mo Hayes aux claviers (et non pas Mark Kelly n’est-ce pas Renaud), Andy Faulkner à la basse et Andy Baker à la batterie. Les points forts du groupe sont le chant, omniprésent mais heureusement excellent (sa voix me fait penser à un mélange de Fish et du chanteur de Grey Lady Down) et les 2 guitaristes. En effet John Dexter Jones possède une voix magnifique, pleine d’émotion et est vraiment un chanteur charismatique. Et les 2 guitaristes sont très complémentaires et distillent un jeu varié avec de magnifiques duels. Dans l’ensemble la musique est assez calme ("never too far" avec ses passages de guitare planante). Certains sont un peu plus rock ou parfois plus entraînants ("different story now"). Donc en tout 10 morceaux pour 48 minutes de musique vraiment agréable à écouter. La rythmique même si elle ne fait pas dans l’originalité, reste carrée et efficace. Les claviers restent quand même relégués au second plan malgré quelques trouvailles qui laissent entrevoir de réelles possibilités. Le son et le mixage sont excellents. Les textes composés par le chanteur parlent le plus souvent de problèmes de notre société ("all hail", sûrement un des meilleurs morceaux, "fresh young thing", "spin the silver" ou l’énervé "different story now" avec son superbe solo final de guitare). Mais on retrouve aussi dans certaines chansons une pointe d’humour caustique à l’anglaise ("never too far" ou "spin the silver").
Donc au final un bon album à écouter même s’il ne révolutionnera pas le monde musical et reste assez éloigné de la musique progressive. A réserver à ceux qui apprécient de bonnes mélodies avec une construction classique couplet/refrain. Agréable.
Remy Bessouat
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