(445 mots dans ce texte ) - lu : 845 Fois
C?était déjà il y a 10 ans? Un petit groupe new-yorkais déboulait de nulle part avec un 1er album un peu bancal, mais vraiment attachant. Le groupe s?appelait Izz et le disque "Sliver of a sun"? Très rapidement, il fut comparé à Spock?s Beard, car sa musique enjouée genesiso-gentlegiantienne était faite du même tonneau de whisky. Puis ils ont grandi et ont sorti 3 ans plus tard un "I move" plus moderne et personnel qui en a séduit plus d?un (n?est-ce pas Bernard ?). Personnellement, je n?avais pas accroché à cette orientation un peu trop dans l?air du temps (que pouvaient également suivre RPWL et Porcupine Tree) et j?avais abandonné Izz? 4 albums ont suivi ("Ampersand" en 2004, "My river flows" en 2005, "Live at nearfest" en 2007, "Places to hide" en début 2009) avant cette toute nouvelle production : "The darkened room", premier volet d?un diptyque. Je ne voudrais pas être béat d?admiration, mais il faut bien reconnaître que ce disque d?une cinquantaine de minute se révèle une pièce maîtresse en cette fin d?année. Izz a pris de l?épaisseur, sa musique toujours aussi complexe ayant gagné en émotion et en effets dramatiques. Les frères Galgano (Tom aux claviers et chant ; John à la basse, guitares, claviers et chant) mènent la danse comme dans les opus précédents, mais Izz semble cette fois-ci avoir fait la synthèse parfaite entre Yes (les synthés et la guitare primesautiers), King Crimson (dissonances et violence contrôlées), ELP (le piano versatile aux sonorités parfois "musique contemporaine"), Mike Oldfield (les atmosphères), Genesis (les arpèges 12 cordes, certaines ambiances). Les guitares solo de Paul Bremmer sont magnifiques de lyrisme et de virtuosité ; la frappe de Brian Coralian et de John DiMiceli (oui, il y a deux batteurs) se révèle toujours précise et parfois même déferlante. J?adore "The darkened room" qui me réconcilie avec Izz. J?ai trouvé dans cet album le même souffle, la même émotion poignante que chez mes petits chouchous High Wheel. Ressentez cette montée d?adrénaline sur "can?t feel the eath, part III" qui clôt le disque, lorsque gronde la basse, que résonnent des moogs très Eloy et où vocalise la sensuelle Anmarie Byrnes en écho à la voix torturée de Tom Galgano? Du grand art ! 2009 avait mal commencé en matière progressive, mais il faut bien reconnaître que ses derniers mois nous auront offert de bien belles galettes : Transatlantic, Eggs & Dogs, Supernal Endgame? et ce Izz transcendant (et qui passe bien trop vite !).
Cela augure du meilleur pour 2010.
Joyeux Noël et bonne année !!!
Cousin Hub
Temps : 0.0426 seconde(s)