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Formé en 1996, Inquire comprend des musiciens qui possèdent déjà une belle (mais pas forcément bonne) expérience dans le domaine du rock progressif puisque trois de ses membres sont d’anciens participants du groupe Trespass : Thomas Kohls (batterie), Dieter Cromen (guitare, chant) et Michael Eckert (basse).
Avec 7 titres (le dernier étant un morceau "caché"), "Inquire within" se présente comme une alternative musicale alliant des passages mélodiques à des moments plus agressifs, voir expérimentaux. L’ensemble se révèle assez sombre et l’atmosphère y est souvent pesante. Ceci dit, cet album surprendra son auditeur plus d’une fois, par son côté ambitieux et complexe.
L’album s’ouvre sur "the inauguration of king kong", un titre qui semble tout droit sorti d’une bande originale de film. S’ensuit "kongfrontation", guitare très en avant, claviers plus en retrait, et c’est le ton général de l’album qui est donné. Malheureusement, avec l’apparition du chant, on retombe dans les travers, souvent constatés dans nombre de groupes, liés aux problèmes de la langue. Parce qu’entre nous, l’anglais chanté avec un accent germanique des plus prononcés rend l’écoute quelque peu désagréable. "Kindergeburtstag" et "der mann", les 2 instrumentaux sont de bien meilleure qualité, et ils démontrent que ces musiciens sont beaucoup plus à leur aise dans ce contexte.
"When darkness turn to light" ( 26’), composition fleuve, est à l’image du reste de l’album, un cocktail d’émotions antagonistes, c’est à dire froides et lumineuses.
J’ai beau me bourrer de "tartines" à l’écoute de cette œuvre, comme le suggère si bien l’ami Philippe, je n’y découvre pas l’étincelle qui aurait pu faire de cet album une révélation. Une œuvre qui, malheureusement, n’aura pas le privilège de créer la surprise comme ce fut le cas pour "There" de High Wheel dont la musique du groupe est à rapprocher. Une référence (souvent citée) mais avec, cette fois ci, la touche de génie en moins. Mais ça, on ne peut pas leur en vouloir ! A suivre tout de même.
Denis Perrot
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