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Il est né le divin enfant (voir pochette), fruit de la collaboration entre l'association Crescendo, les membres d'Eclat (pour la technique) et bien sûr les musiciens mexicains, le tout illustré par Jean-Claude Adelmand. Ce live a été enregistré en 2001 pour leur 1er concert en France, dans le cadre de la tournée du concept album "La granja humana", qui comprend la traduction en anglais d'une note explicative et des titres permettant de comprendre le thème abordé : la "ferme humaine" où se développe des expériences scientifiques tel le clonage. Les 3 titres de cet album repris dans le "Live in France" sont d'ailleurs explicites : "hoy fue la oveja, mañana el pastor" ("aujourd'hui le mouton, demain le berger"), "ruleta genética" et "destruyendo el mito" (le titre complet est "détruisant le mythe de la création"). Il était nécessaire d'expliquer les idées exprimées car tous les morceaux sont strictement instrumentaux. Lors de ce concert le groupe étaient composé de 5 membres : Ricardo Moreno et Ricardo Ortegon (guitares), Victor Baldovinos (batterie), Nohemi d'Rubin (basse) et Salvatore Gobea (claviers).
Un solo de guitare, dynamique, amène le premier morceau, "hoy fue la oveja mañana el pastor" ; avec l'arrivée des claviers, le morceau devient symphonique. Des changements de rythme et la superposition des 2 guitares complète le tableau. Dès le morceau suivant ("ruleta genética"), le batteur commence à accélérer son rythme, qui dévie vers un passage légèrement jazzy, mais toujours très symphonique. S'ensuit "manantial", tiré du premier album, avec soli de guitare acoustique puis électrique. La reprise de "sparks" (extrait de l'opéra rock "Tommy" des Who, qui date de 1969) est en fait une adaptation, aménagé dans le style des mexicains ; on y retrouve uniquement une courte séquence de l'originale (que l'on retrouve également dans "la villa stragiato" de Rush) et cette version live comprend un solo de batterie. Le morceau "destryendo el mito" va crescendo, avec toujours beaucoup de claviers, des envolées de guitares et des changements de rythme. Ce CD s'achève en beauté avec "suite mexicana" (morceau composé en 1987), dans une version de 21'56, alors qu'à l'origine cette suite ne durait "que" 15 minutes. Cette suite se divise en deux parties séparées par un long solo de batterie.
Leur musique sans être vraiment originale est rudement bien menée et a largement sa place dans une CDthèque prog (j'ai d'ailleurs profité de leur passage au Prog'Sud pour compléter ma collection). Si vous ne connaissez pas encore ce groupe, c'est l'occasion de le découvrir. Assurément, ces "hombre" méritent de sortir de l'ombre. Saludos amigos et peut-être à bientos…
Jean Brianza
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