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Alors là c’est vraiment du prog, pas un ersatz… Très aventureux, pas trop mélodique, un peu prise de tête, notre "agneau divin" nous vient de Lettonie. Ce groupe existe depuis 1991 lorsque les frères Cervinskis ont décidé de jouer du heavy rock. Ce n’est qu’à partir de 1996 que le groupe a évolué vers le progressif. Et ils y sont allé franco, au point d’être signés par Mellow pour leur 1er album "Salt of the earth" (1999). La musique était alors assez ambitieuse, mais le chant relativement plat, si je me souviens bien. "Beneath the skin" sort aujourd’hui sur le label hongrois Periferic, sensible à toutes les musiques hors normes. Et cet aspect l’est plus que tout. La musique est dissonante, aventureuse, voire même dérangeante par endroits. Sur ce nouvel album, Aigars Cervinskis tient la guitare, Juris Rats les claviers, Mikus Rullis la batterie et Uldis Elert la seconde guitare. Le chant d’Aigars est vraiment étonnant. Très théâtral à l’image de Geoff Mann dans Twelfth Night, il peut mettre mal à l’aise tant il est torturé et tarabiscoté. A première écoute, ce n’est pas très beau, l’orgue d’église renforçant l’aspect inquiétant. Toutefois, après plusieurs écoutes, Holy Lamb se révèle être le digne héritier des défricheurs des seventies tels Gentle Giant, VDGG et Genesis (période Gabriel). Cet album m’a évoqué pêle-mêle, High Wheel, Rachel’s Birthday et Isildur’s Bane. Pour apprécier un tel album, encore faut-il être ouvert d’esprit et persévérant. Ce n’est qu’après de multiples écoutes que vous découvrirez tous ses bienfaits.
Cousin Hub
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