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Hawkwind : Space Out In London (2004 - cd - parue dans le Koid9 n°50)

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Dans le genre "increvable", le groupe anglais Hawkwind se pose un peu là. Qui aurait parié sur une longévité de 35 ans pour ce projet musical à la fois cosmique et bordélique  ? Qui aurait pu penser que ce ramassis de musiciens amateurs de substances louches, de joyeux doux-dingues, de hippies rêveurs allait créer un style de rock qui perdure encore et toujours, le Space Rock  ?

Je sais bien que les amateurs de néo-prog, pleins de mépris face aux musiques simples ou répétitives, dénigrent allègrement le rock intersidéral, vieux et has been par-dessus le marché, mais il convient de parler de ce courant sympathique qui est une composante importante du rock progressif.

Hawkwind crée le Space Rock en 1970, il devient aussi le premier groupe de hard progressif dès 1972, avec son live d?anthologie "Space ritual", et il reste précurseur en explorant un rock basé sur les rythmes répétitifs, puis en allant explorer les rivages de la techno.

Hawkwind est un groupe inclassable, loin des styles et des modes, proche de son public (en Grande Bretagne, Hawkwind c?est un peu comme le Grateful Dead aux USA, une sorte de mythe), capable de performances scéniques uniques, avec des danseurs (et une danseuse), des combats à la hache ou à l?épée (l?heroïc fantasy on stage  !), des cracheurs de feu, des sorcières, des conteurs en armure (comme Michael Moorcock).

Hawkwind, c?est aussi le groupe qui a influencé Ozric Tentacles, Darxtar, Pressurehed, Birth Control, Neu, Chrome, Bevis Front, Spacehead, Star One, Monster Magnet, Helios Creed et j?en oublie des tas (une bonne partie du courant "Stoner Rock" notamment).

Hawkwind, c?est enfin un collectif de musiciens qui ont essaimé vers une myriade de groupes des 70?s, de Gong aux Pink Fairies, en passant par Amon Düül et Motörhead.

Alors quand cette infatigable institution sort un album, fut-il un énième live, l?amateur de voyages épicés et de musiques spatiales (à moins que cela ne soit le contraire) se procure immédiatement le présent album qui tourne depuis en boucle dans son lecteur CD (la touche "repeat" ayant été soudée). L?avantage est que l?auditeur n?est pas dépaysé, le son, l?ambiance, les musiques, les textes, tout lui paraît familier bien que tout soit encore différent. Alors, conquis et hypnotisé, le vieux progster, has been à s?en tuer de honte, s?avoue qu?il aurait bien cédé tous ses disques des Flower Kings pour une place en pleine fosse, lors de ce concert londonien.

Note : 3/5

Dominique Reviron




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