Le magazine

koid9 magazine

News letter


Votre adresse E-mail



Recevez par mail le sommaire du prochaine numéro.

Paul Gilbert : Get Out Of My Yard (2007 - cd - parue dans le Koid9 n°64)

(525 mots dans ce texte )  -   lu : 832 Fois     Page Spéciale pour impression

PaulGilbert_GetOutOfMyYard.jpg

Paul Gilbert est connu essentiellement pour sa contribution au groupe MrBig dans les années 90, dans une moindre mesure grâce à son autre groupe de heavy metal bien pesant, Racer X (reformé à l'occasion ces dernières années). Paul a aussi collaboré avec d'autres artistes et rapidement évolué pour se trouver plus à l'aise dans un hard rock traditionnel, plus ou moins bluesy, avec des relents d'Hendrix, entre autres. On pourrait même parler de rock mélodique, avec toujours une bonne pointe d'humour (il n'y a qu'à voir ses couvertures de livrets et son site web, www.paulgilbert.com, pour se rendre compte de son sens de l'autodérision  !). En fait, Gilbert semble se sentir à l'aise dans tous les genres. Il s'est mis au chant de manière assez convaincante il y a déjà bien longtemps en s'embarquant dans une carrière solo aujourd'hui déjà bien remplie (8 albums  !) mais il est très peu connu par chez nous pour cet aspect de son travail. Plus célèbre au Japon et aux USA, Gilbert est l'un des grands virtuoses découverts vers 1987 mais, curieusement, il n'avait à ce jour jamais enregistré d'album complètement instrumental. C'est chose faite avec ce "Get out of my yard" particulièrement varié et accessible.

L'album contient 15 morceaux de durée moyenne (1:38 à 5:23). On peut parler de hard rock mélodique, avec quelques clins d'?il à Eddie Van Halen (période "Women & children first", avec ce son trafiqué énorme), dont la musique semble avoir été une nette influence. A côté des gros riffs un peu convenus, avouons-le, Paul développe des thèmes mélodiques accrocheurs et des parties solistes infernales, parfois des arrangements plus élaborés qui rappelleront peut être à certains le travail récent d'Alex Lifeson (Rush), voire (très rarement) Brian May de Queen. En fait, une bonne partie de l'album sonne de manière assez "power trio", assez live. Les overdubs ne sont pas toujours légion. Parmi les pièces les plus intéressantes et moins conventionnelles, on retiendra un morceau basé sur des échos de guitare ("the echo song"  !), une adaptation classique remarquablement orchestrée, avec différentes guitares électriques et acoustiques, impressionnante de finesse (final de la 88ème symphonie de Haydn) et deux ballades à la guitare acoustique. On regrette en fait qu'il n'y ait pas davantage de morceaux de ce genre.

Le guitariste a quasiment tout fait lui même à l'exception de la batterie (Jeff Bowders) et de la basse sur trois titres (Mike Szuter).

Enfin, Emi Gilbert joue du piano et de l'orgue sur 2 morceaux. Côté technique, le musicien reste un des très grands techniciens de ces 20 dernières années, mais sait insuffler beaucoup de passion (et même d'humour) dans son jeu. Dommage qu'il ne fasse pas spécialement dans la finesse au niveau du son. Mais après tout, c'est essentiellement un album de rock. Et un album accessible, qui peut s'écouter à deux niveaux, pas un CD rempli de cascades de notes à ras bord sans souci d'être rythmé et mélodique.

Une bonne introduction pour découvrir cet artiste versatile, si ce n'est déjà fait.

Marc Moingeon




Retour à la sous-rubrique :

Autres publications de la sous-rubrique :

Temps : 0.0607 seconde(s)