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Greenwall : From The Treasure Box (2005 - cd - parue dans le Koid9 n°55)

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3 albums en 23 ou 16 ans d’existence selon les comptes, Greenwall vous est plus familier par sa présence sur Kalevala et Colossus of Rhodes. Découvrez cet album créé il y a deux ans déjà et qui ne sort qu’aujourd’hui…

Greenwall, groupe romain, est le type même du groupe de progressif italien. Maniant le romantisme au symphonisme, intégrant quelques sonorités jazz-rock, préservant les instruments "traditionnels" tel le piano et la flûte, ce groupe est un caméléon traversant une toile d’araignée progressive. Néanmoins, Greenwall parvient à créer son identité dans sa manière de juxtaposer l’ancien et le moderne et par la personnalité même de son créateur Andréa Pavoni, que l’on ressent comme tourmenté et passionné.

Pourtant, il y a une réelle cohésion tout au long du disque. Or, les morceaux et les sonorités proposés sont assez différents des uns des autres.(il y en a 8 pour 57 mns)

"il cumicolo" a une introduction aux beaux arpèges chers à Steve Morse qui crée une atmosphère ouatée que vient démentir un bandonéon argentin.

Les deux suivants entremêlent quelque chose de groovy jazzy à un progressif classique parfois tarabiscoté toujours porté par des claviers. En exagérant, la fin fait penser à Return to Forever ou Brand X.

La plage suivante nous permet d’entendre la voix magnifique de Michela Botti, proche de Kate Bush parfois. Le tempo lent la sert parfaitement (à moins que ce soit l’inverse !) et moi qui n’apprécie que modérément les voix féminines, je suis charmé.

"la gabbia" est un morceau que l’on appréciera tous, italien pur jus, la batterie étant le phare de l’orchestration, écrit comme le "Passeport pour piccolo, saxo et compagnie" d’André Popp. L’explosion de basses, de guitares et de claviers laissant place sur la fin aux acoustiques flûte et guitare. Cette batterie métronome partage la vedette avec un piano enrichissant les notes des autres protagonistes et la guitare presque "Oldfield" participe à la captivante émotion.

Les plus de 26 minutes de "preludio to the end" voient des claviers à la Vangelis en intro soutenu par un piano dont on sent bien qu’il est l’instrument de prédilection d’Andréa. Il y a adéquation du romantisme italien et d’une modernité dans le rythme servi par un excellent choix de peaux. La suite est un long et énorme épanchement jazz rock où l’on croit la batterie tenue par B.Brufford ou B.Cobham. Puis, le piano s’emballe pour un vrai régal de technique et de beauté, un passage extraordinaire de fausse facilité où des claviers-violons en enjolivent le propos. Avec le retour de la voix de Michela, le morceau se mue alors en un passage classique ambitieux et réussi tel "la rapsodie hongroise" de Liszt ou en du Bjorn Lynne inspiré. Je regretterais juste que les 5 dernières minutes n’aient pas fait l’objet d’un développement plus enlevé et grandiloquent qui aurait propulsé véritablement cette pièce au niveau d’un Leviathan par exemple.

"Intro" le dernier effort (avant la ghost-plage) est une belle pièce classique avec un réel talent d’écriture fait de bruits d’eau, de samples de hautbois, de harpe et de chants d’oiseaux, c’est bucolique et camélien.

Manifestement, Greenwall se bonifie avec l’age et comme ce "From the treasure box" a été conçu en 2003, m’est idée que le prochain, non seulement, ne devrait pas tarder mais qu’en plus, il devrait être encore bien salivant ! Un très bon italien !

Bruno Cassan

A lire également l'interview d'Andréa Pavoni réalisée par Bruno, parue dans le même numéro de Koid9




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