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Après une incartade par les "terres du milieu" avec "The middle earth album", Glass Hammer revient à ses premiers amours, à savoir une musique où prédomine les claviers, et nous offre non seulement un digne successeur à l'excellent "Chronometree" (2000) mais signe incontestablement avec "Lex Rex" son meilleur album ! Pourtant, la formule est toujours la même. Mais elle s'améliore, s'enrichie sans cesse. "Lex rex" est une nouvelle fois un concept album. Il s'agit de l'histoire d'un soldat romain lancer dans une quête inaccessible. Mais bref, passons sur l'histoire. La musique est dense, très dense et nécessite des écoutes répétées. Les idées foisonnent, c'est un bouillonnement créatif. Les Moog et Hammond et autres claviers analogiques sont à la fête. Les guitares ne sont pas en reste et bien souvent les guest stars (dont Bjorn Lynne) à ce poste décochent de beaux solos. De leur coté, les mélodies ne sont pas toujours évidentes. D'où la nécessité d'écoutes successives. L'apparition de voix féminines apporte un peu de fraîcheur et de délicatesse dans ce contexte fourmillant d'idées, débordant de vitalité. Les ambitions, les développements font de ce disque une œuvre résolument progressive. Une de celles qui s'inscrit dans la grande tradition en s'attachant à rester fidèles aux racines des 70's. Que ce soit ELP ou bien encore Yes, toutes les influences sont parfaitement digérées et donnent naissance à une musique intemporelle. "Further up and further in" (15') est l'expression même de cette intemporalité. Ce titre est sans conteste un des meilleurs titres jamais composés par le groupe. Glass Hammer touche, ici, à une certaine forme de paroxysme dans son art. De sorte que "Lex rex" en devient une pièce incontournable de l'année. Sachez enfin que la production est superbe. C'est bien l'une des rares fois que le son de batterie (vraie ou programmée ?) chez Glass Hammer m'est supportable. Ce septième album est sans conteste l'œuvre la plus aboutie du duo américain Steve Babb - Fred Schendel. Absolument indispensable… sauf si la profusion de claviers vous insupporte !
Denis Perrot
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