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Après un premier épisode encensé dans nos colonnes il y a deux ans de cela, Daniele Liverani nous livre aujourd’hui le second volet des péripéties de Genius dans ses propres rêves. J’attendais ce second opus avec impatience tant le premier m’avait plu. Souvenez-vous, Steve Walsh, John Wetton, Lana Lane, Daniel Gildenlow… figuraient dans le casting des chanteurs : un vrai bonheur pour les fans de prog ! Cette fois-ci Daniele a sensiblement durci son propos, le faisant irrémédiablement basculer dans le metal. En effet, la musique technique et puissante offerte par le compositeur multi-instrumentiste s’inspire plus que jamais de Dream Theater, Symphony X, Fates Warning, ainsi que d’un hard-rock plus traditionnel, alors que les chanteurs choisis viennent tous du metal. Ainsi du 1er épisode, on ne retrouve plus que Mark Boals (Genius), Daniel Gildenlow (Twinspirit 32) et Philip Bynoe (le narrateur). Oliver Hartmann est encore présent, mais seulement pour les chœurs puissants et virils, omniprésents tout au long de l’album. Sinon, on découvre Russel Allen (Dream league commander) de Symphony X, Edu Falashi (Jason) d’Angra et Liv Kristine (Klepsydra) de Theatre Of Tragedy (pour la trop courte romance "to be free again") : leurs prestations sont vraiment excellentes ! Par contre, je déplore la présence des insupportables-hurleurs Jeff Martin (Seventree) de Racer X et de Johnny Gioeli (Oddyfer) de Hardline, ainsi que de l’insipide Rob Tyran (Oddyfer guardian) de Labyrinth sur les passages les plus bourrins du disque. Eric Martin (Mr Niko) de Mr Big a, lui, la chance d’interpréter une belle et longue ballade de 8 minutes ("my dear son"). Les titres les plus impressionnants s’avèrent les trois longues suites de 3 minutes chacune. "He will die", interprétée par Allen, Gildenlow et Boals, ouvre l’album dans un style rappelant un peu "Jesus Christ superstar". Le très Dream Theater/Pain Of Salvation "all my fault" met en présence Gioli, Tyrant, Gildenlow et Boals dans un combat vocal à couper le souffle. "Far away from here", mettant en scène les 4 mêmes, offre encore un très grand moment de prog metal, très proche de ce que peut offrir Liverani avec Empty Tremor. On pourra reprocher à ce deuxième épisode de Genius d’être moins varié et mélodique que le premier ; toutefois il se révèle beaucoup plus cohérent musicalement, plus percutant et technique également. Comme le 1er opus, sa durée excède 79 minutes (!). L’écouter d’une traite peut se révéler assez fatiguant, d’autant que les instants calmes sont plutôt rares (les deux jolies chansons interprétées par Eric Martin et Liv Kristine), mais on saluera encore une fois une performance assez stupéfiante de la part de Liverani et de ses acolytes (malgré une pochette bien naze). To be continued…
Note : 3/5
Cousin Hub
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