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Gatto Marte : Pieroino (2003 - cd - parue dans le Koid9 n°45)

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GattoMarte_Pieroino.jpg

Le facétieux Chat de Mars

Qui promène ses rayures

Et mille pensées éparses

Suit du papillon l'allure

Après une nuit morose

A l'aurore il songe

Ouïr un concerto rose

A bord d'un bateau qui plonge(*)

Chat alors, pour une fois voici un groupe italien qui n'est pas nouveau ! En effet, ces joyeux Lombards ont déjà commis deux CDs, "Danae" en 1997 et "Gioco del mago" en 2000 (voir le n° 37 du Koid'9). Les musiciens permanents sont toujours les mêmes, à savoir Nino Contone au violon, Guiseppe Brancaccio au basson, Maximilian Brooks au piano et Pietro Lusvardi à la contrebasse. Cette fois-ci, il y a des invités à la batterie, aux diverses percussions, à la trompette, au trombone, à la clarinette basse et au chant féminin. Il va sans dire qu'avec des instruments pareils, et qui plus est utilisés avec brio, cet album fait montre de sonorités originales au service de compositions bien construites, ce qui ne risque pas d'attirer le progueux de base. L'influence musicale principale est à rechercher du côté des classiques du début du XXe siècle, plus particulièrement Satie, Debussy et Prokofiev, avec la présence quasi permanente d'un piano mélancolique et un peu solennel. La seconde influence tient de la fête foraine et de la parade, ce qui donne des passages plus enlevés, enjoués et guillerets. Il y a aussi quelques courts moments plus expérimentaux qui évoquent la musique de chambre contemporaine, mais parfaitement écoutables car ils restent discrets et sans aucune agressivité pour les oreilles. Enfin le troisième morceau, le seul chanté (en anglais), est une belle ballade douce et nostalgique qui se démarque du reste de l'album. Ces sept morceaux de 2 à 20 minutes, dont les titres sont résumés dans le poème d'introduction, laissent à l'auditeur la réminiscence d'un dimanche à la campagne où l'on aurait croisé un chat rayé dont le sourire ne s'efface jamais complètement.

(*) Mais à la différence de Neal Morse, Dieu ne lui a pas parlé.

Bruno Dassy




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