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Marty Friedman : Tokyo Juke Box (2010 - cd - parue dans le Koid9 n°74)

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Marty Friedman adore le Japon  ! Ca on le savait car il s?y est produit à différentes reprises et bénéficie dans ce pays d?une grande notoriété. Je crois que sauf erreur, c?est là-bas qu?il vend le plus de disques, il existe même sur le net un site entièrement en japonais qui lui est consacré. Donc il leur renvoie l?ascenseur, en donnant carrément le nom de la capitale dans le titre de son nouvel opus "Tokyo juke box"? Depuis Megadeath, Marty a suivi un parcours plutôt soft, et sur plusieurs albums les influences asiatiques ne manquent pas. Je pense plus précisément à "Scenes", un de mes préférés (le moins hard), sur lequel le guitariste excelle dans sa manière toute en subtilité de ouater son jeu, ciselant ses notes et leur donnant une couleur particulière. Cette fois-ci Mister Marty retrouve ses thèmes de prédilection, et si vous connaissez un peu ce fin guitariste, rien de très innovant sur le premier titre de cette galette. C'est seulement sur le titre "gift" que les choses sérieuses se mettent en place, son jeu fort lyrique réapparaît et les accords se démultiplient sur "amagigoe", sa virtuosité ne faiblissant jamais. Curieusement le morceau "kaeri taku natta yo" (excusez mon mauvais japonais) sera l?ébauche du titre suivant "tsunami", qui est loin d?être une catastrophe écologique, mais un fichu grand moment de cet album. La mélodie est entêtante, il joue le refrain sur plusieurs tempos différents, dont un se rapprocherait presque de feu Django Reinhart (mais le connaît-il  ?). J?aime vraiment "eki" à la mélodie envoûtante, et Marty balançant des torrents de notes dans des soli alambiqués, le son acoustique de son instrument flirtant (comme je vous le disais précédemment) avec le "Jazz Manouche". L?orchestration de ce morceau n?est pas en reste, une bien belle réussite générale. Une belle séquence de violons introduit ce que je considère comme le point culminant de l?album, "romance no kamisama", tout le cachet et l?authenticité du guitariste résident ici, et Marty nous offre ses fameuses sonorités nippones qu?il affectionne tant, magnifiées par l?orchestre symphonique. Et pour terminer l?histoire notre guitariste nous balance encore une de ses perles "asu e no sanka" parfaitement secondé par l?orchestration. Rien que pour ces deux titres, le jeu en vaut la chandelle, et Marty Friedman persiste et signe ici une ?uvre non calquée sur ses homologues virtuoses, il confirme dans ce disque sa richesse mélodique particulièrement maitrisée.

Daniel Sebon




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