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En 2001, "Fields of names", le premier opus de ce groupe allemand avait été salué comme une réussite, entre Hard-prog, rock FM, pop et prog de facture classique. Ce nouvel opus paru fin 2003 se révèle bien différent de son prédécesseur, malgré un même line-up. Tout commence avec "a clown's tale" et des climats orientaux à la Page et Plant de "no quarter". "Fake the right" est un morceau FM qui cherche à devenir un hit, "Your other way" un titre très pop similaire à ce que le Spock's Beard de Neal faisait dans ses moments les moins aventureux, "icarus unworded" est un "slow qui tue" à la Elton John, il ne manque que l'orchestre symphonique et Sir Elton au piano, "the usual routine" est un hommage appuyé à Tamla Motown avec tempo soul et solo de piano décoiffant, "drifting" est le second slow du CD avec une très belle mélodie. Ouf !!! Ce n'est qu'au septième morceau "on the fringe" qu'Alias Eye s'en vient revisiter la facette la plus prog de sa personnalité, et ce joyau aux nombreux changements de climat a la force des meilleures compositions de Kansas avec riff efficace et solo classisant de haute volée. Enfin, sept minutes magiques ! Le morceau suivant "the great open" est encore une superbe mélodie pop, également très proche du Spock's Beard d'antan. Le CD se cl>ôt avec "too much Toulouse" (appréciez le jeu de mots), titre nous laissant perplexe avec ambiance années 30 et solo de piano soft-jazz inattendu. Après cette analyse de chaque titre, (une fois n'est pas coutume), force est de constater l'évidence. "Fields of names" avait mis en lumière l'originalité d'Alias Eye dans la fusion des composants hard-prog, rock FM, prog et pop, avec le prog comme élément central de l'?uvre. "A different point of view" explore en priorité la face pop/FM et occulte presque systématiquement la face prog (sauf sur le titre"on the fringe". Ce CD est un très bel album de pop/FM, très riche mélodiquement, avec beaucoup de finesse dans les compositions. Il plaira à un grand nombre de personnes, mais il y a de grandes chances qu'il semble bien fade aux progsters purs et durs...
Note : 2/5
Raymond Sérini
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