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Rock et progressif, c'est vrai qu'il y a du changement au koid'9, et le progster obtus que je suis "voit" ça d'un mauvais oeil. Et pourtant, cette chroniquette, concerne un groupe breton qui nous balance un rock celtique énergique, engagé, frais et authentique que j'ai eu le bonheur d'applaudir cet été.
EV (traduisez Epoque Vinyl), c'est le nom de ce quatuor nantais, et la galette que je soumets à vos oreilles sagaces c'est un live de 98, qui pour ma part est une bonne entame si l'on désire faire connaissance avec le groupe (sachant que nos amis ont quand même 20 ans d'existence avec 6 albums à leur actif et plus de 1000 concerts dans les gambettes).
Sans trop m'étendre sur le contenu musical (techniquement j'entends, mais la technique c'est pas tout), les 13 morceaux qui s'étendent de 3 '32 à 6'34 sont de nature rock, entraînante et nullement rébarbative. On a envie de chanter avec eux, de danser avec les autres (n'ayez pas honte), mais surtout d'écouter tous ensemble tellement nos celtes aiment jouer cette musique qui coule dans leurs veines, comme le chouchen coule dans la gorge des marins. Ils aiment la scène, et nous avons apprécié d'être avec eux ce soir-là.
Un bassiste, un batteur, un guitariste qui chante en breton of course, des instruments typiques du terroir, un peu de clavier, de l'accordéon et le tour est joué. C'est d'une simplicité enfantine, et cela a suffit pour m'éloigner (momentanément) des contrées progressives. On pense bien sûr à Tri Yann ou à Alan Stivell, mais n'y voyez pas un ersatz, la musique d'EV est plus immédiate, plus spontanée. Ceux qui connaissent le groupe sauront de quoi je parle ; pour les autres, acquérir ce disque serait d'utilité bretonne, et si je suis faussement dithyrambique je veux bien qu'on m'enferme dans une geôle nantaise.
Michel Dussenne
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