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Houlala ! Ces boucles de synthés, cette batterie froide, ces voix éthérées. Pas pour moi, ça, embarqué ici à donf dans les exécrables années quatre-vingts? Un piège ! Allons, tout n'était pas pourri alors : on a gardé une méga-tendresse pour Talk Talk et à un degré moindre pour Tears for Fears et même? Simple Minds? Sans oublier Dream Academy ! Sorte de comète oubliée mise en orbite par David Gilmour qui avait produit leur premier album. Et nous y voilà. Les jeunes gens d'Engineers étaient tous ados dans les années 80 et ça s'entend vingt ans plus tard. Aujourd'hui, leur groupe a mis le curseur entre Dream Academy (cf. "international dirge") pour le vaporeux et les relax climax et? The Electric Soft Parade, groupe d'aujourd'hui plus garage que prog' mais dont les audacieux bidouillages ont égayé et influencé les séances d'enregistrement de nos mécaniciens. À l'arrivée, tout cela s'écoute sans déplaisir aucun mais aussi sans véritable coup de foudre. Ce n'est pas du niveau temesta de Imagination School durant lequel on s'était endormi il y a quelques mois mais il y a quand même de quoi bailler à l'écoute de "brighter as we fall" malgré sa formelle beauté. Peu de guitares (un chouïa dans "hang your head", le comble de l'énervement !), rythmes lancinants, vocaux hyper-travaillés. De la gaze ! Par chance c'est vers la fin qu'on se réveille avec l'excellent ? n'ayons pas peur des mots ? "the fear has gone", violons et guitares enfin en avant, suivi de l'agreste et bucolique "be what you are", ce que sont très certainement nos Mécaniciens, qui ont baigné dans la pop/synthé des années de plomb et le revendiquent haut mais pas trop fort question décibels.
Jean-Marie Lanoë
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