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Ekynox : Renverser Le Monde (2009 - cd single - parue dans le Koid9 n°72)

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Produit (bien) dérivé de la séparation du groupe Alysse il y a deux ans, Ekynox nous présente cette fois un EP "Renverser le monde" après un premier LP "Entre deux mondes". La raison en est bien simple. Un nouveau chanteur est arrivé en 2008 (Patrick Gauthiez) puis un nouveau bassiste sauf que ce dernier, Frédéric Vernet, n?a pas eu le temps de participer au nouvel EP. Mais il fallait vite coucher sur le CD les nouvelles idées surgies de la nouvelle donne? Quoiqu?il en soit, puisque Ekynox aime visiblement le ou les mondes, c?est parce que sa musique en offre plusieurs et qu?elle en est riche. Les quatre morceaux de ces belles et bonnes 25 minutes nous en offrent un superbe échantillon. On commence dans une certaine tradition prog' avec "opus seth" qui frappe par sa guitare hargneuse, son orgue acéré et son sax qui souligne le tout en donnant une vraie couleur au propos ; ajoutez à cela une très subtile batterie et des vocaux "iangilliens" et voilà pour l?entame. Mais on aurait grand tort de ne se focaliser que sur ces qualités prog'. L?intro de "oublie-moi", plus pop variété dans le bons sens du terme, est une formidable réussite ? un peu courte à notre goût, et ce qui suit nous rappelle les plus belles années de feu Triangle. Patrick chante très bien, sax, orgue et guitare combinent avec aisance. "Au confluent du blues et de l?ivresse" est encore plus laid back ; nous voici tout droit parachutés du côté de la West-Coast, tendance Steely Dan et rock US FM près des autoroutes, prétexte à de bons solis de sax et de grattes. Ce groupe a une vraie pêche, une vraie joie de jouer, et quelque chose, dans ses gênes, d?éminemment populaire. C?est peut-être la voix et le sax qui veulent ça. Enfin, "renverser le monde" a multiples facettes, dont une, fugace, semblant tirée de "sorry angel" (Gainsbourg) achève de nous convaincre qu?on tient là autre chose qu?un simple groupe prog' de plus. Un copain familier. On attend le CD avec beaucoup d?intérêt.

Jean-Marie Lanoë




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