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(Collectif) : The Spaghetti Epic 2 - The Good, The Bad & The Ugly (2007 - cd - parue dans le Koid9 n°62)

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Si les tributes aux grands groupes progressifs n’apportent rien de nouveau, l’idée de l’association finnoise Colossus est franchement originale. Rendre hommage non pas à des formations musicales, mais à des œuvres littéraires ("Kalevala") ou du 7ème art. Ainsi, c’est à des compositions originales "inspirées de…" que nous avons à faire.
Avec "The spaghetti epic 2", Colossus a demandé à 3 artistes de composer chacun une pièce de 25mn en relation avec "Le bon, la brute et le truand" de Sergio Leone, dans un style proche du progressif italien des années 70 (Banco, PFM, Le Orme…). Ensuite, les artistes ont eu carte blanche. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’ils ne se sont pas bridés, car il est bien difficile de voir le rapport entre leur pièce et le film de Serge Leone. Il faut dire que la partition originale d’Ennio Morricone est tellement culte qu’il fallait bien s’en éloigner pour être crédible. Bon, le film n’est donc qu’un prétexte à la compilation de trois épiques bien fichus issus de 3 formations différentes.
Pour illustrer "le bon", nous découvrons Randone, le combo de Nicola Randone (chant, guitare et claviers). Sa composition comporte quelques allusions légères aux thèmes instrumentaux du film et offre une musique délicate, chantée en italien. J’aime beaucoup…
Derrière La Voce Del Vento, on trouve Andreas Tillisoni et Guy De M’Anningi, qui ne sont ni plus ni moins que les patronymes italianisés d’Andy Tillison et Guy Manning de Parallel Or 90° et de The Tangent. Alors là rien, mais alors rien à voir ni avec le prog italien, ni le film de Sergio Leone. Le duo fait la musique qu’il a toujours fait : un prog a base de claviers plus emersonien que transalpin.
Le dernier titre, celui censé illustrer "la brute" n’est pas très agréable, ce qui est logique compte tenu du personnage qu’il veut illustrer. Nous sommes avec Tilion en présence de l’école italienne héritée de Van Der Graaf Generator. Le chanteur, Andreas Ricci, est outrancier à l’envi et la musique souvent dissonante. Perso, j’aurais tendance à trouver cela prise de tête, mais je suis conscient que nous sommes en présence d’une musique qui progresse vraiment.
J’adore vraiment le film "Le bon, la brute et le truand" et je ne peux imaginer une autre musique que celle de Morricone l’illustrer. Si vous faites abstraction du thème du disque, vous avez 3 suites de plus en plus aventureuses de 25mn chacune. J’ai toujours pensé que 15mn était la durée maximum (sous peine de décrocher) pour un morceau de rock progressif. Les amateurs ultimes apprécieront la prise de risques des musiciens.

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