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Voici le type même d'album qui serait certainement passé inaperçu si son auteur n'avait su s'entourer de quelques-uns des meilleurs musiciens de progressif actuel. Parce qu'entre nous, qui connaissait Martin Darvill avant cet album ? Pas grand monde, peut être même personne. Alors qui est cet illustre inconnu ? Eh bien, essayons d'y voir plus clair. Martin Darvill, guitariste de son état et initiateur du projet, avait fondé son propre groupe The Moon en 1977. A l'origine, ce groupe était composé de Kevin Woodhouse (batterie), Paul Ward (basse et claviers) et, au chant, de Martyn Stone, lui-même remplacé, par la suite, par Ian Gould (alias Moon). Ian Salmon (Shadowland, Landmarq) en tant que bassiste rejoint le groupe en 1996 après le départ de John Jowitt (IQ, Arena).
Pour la réalisation de ce concept album (produit par Karl Groom et Martin Orford) , Darvill a, ni plus ni moins, demandé un petit coup de pouce à ses amis. Il aura fallu presque 20 ans à Martin Darvill pour concrétiser ce projet.
Vous faire l'énumération du personnel serait trop long, (et le rédacteur en chef lui, ne serait pas content parce qu'il n'aurait pas assez de place pour caser tout le monde), sachez seulement que je n'ai jamais vu autant de " stars " du prog sur un seul album (une quinzaine environ).
Mon premier sentiment, vis à vis d'un tel projet, était plutôt mitigé. La démarche semblait tellement prétentieuse et ambitieuse, que j'avais abordé cet album avec une certaine prudence. Quel allait être le résultat d'un tel "fourre tout" musical ? Je dois bien reconnaître, qu'après plusieurs écoutes des plus assidues, la finalité de l'œuvre est vraiment surprenante. Musicalement, et l'on pouvait s'en douter au vu des musiciens présents, c'est du néo progressif pur et dur dans la lignée d'un IQ voir Arena. L'album débute avec " greatest show " un titre exécuté par le groupe Cacophony (pseudonyme pour Arena, au complet. C'est d'ailleurs, très certainement, la dernière fois que Paul Wrightson œuvrait au sein de Arena puisque que celui ci vient de quitter le combo). S'enchaînent ensuite, 15 morceaux, dont les qualités sont indéniables surtout en ce qui concerne les interventions des guitaristes solistes (une sacrée baffe ! ! !). Et somme toute, le fait que les morceaux soient interprétés par des musiciens différents à chaque fois, ne dénature en rien l'album, bien au contraire, l'ensemble est très homogène (travail de mixage remarquable), agréable et mélodique. Ecoutez "I must go" titre superbe, d'une grande sensibilité. "circus in the sky" avec Nick Barret (Pendragon) dont le jeu de guitare foudroie une nouvelle fois les émotions (comme dirais l'ami Flod). " The greatest show on earth " (en 6 parties), le titre le plus long (18') qui clôture l'album, reprend les différents thèmes égrainés tout au long de l'album avec John Wetton, en personne, au chant.
Bref, le moins que l'on puisse dire, c'est que Martin Darvill (auteur dans sa quasi-totalité de l'album), signe là, un album étincelant. Je pense que le monsieur peut remercier, au centuple, tous ses petits copains d'être venus lui prêter main forte.
Seul point noir, le livret, belles photos, mais quasi illisible (à moins d'avoir une bonne loupe).
EXCELLENT.
Denis Perrot
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