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Dial : Synchronized (2007 - cd - parue dans le Koid9 n°62)

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Voici le nouveau groupe de Kristoffer Gildenlöw, parti il y a déjà un bon moment de Pain Of Salvation. On aurait pu penser que le frère de Daniel se dirigerait dans la voie metal mais ce n'est pas le cas. "Synchronized" est au contraire un album varié mais plutôt calme, qui se rapprocherait plutôt d'un certain rock atmosphérique, avec des échos de Pink Floyd, Porcupine Tree, Anathema, mais où on trouve aussi des éléments de new wave, et même des références à Kate Bush ! Il s'agit d'un trio où chacun a contribué à la composition, à commencer par la chanteuse, claviériste et bassiste hollandaise Liselotte Hegt (qui a auparavant fait partie du groupe gothique et théâtral Cirrha Niva), le guitariste Rommert van der Meer et enfin Gildenlöw lui-même, crédité à de nombreux instruments (guitares, basses, mandoline, claviers, violoncelle, contrebasse, programmations) et aux vocaux. La batterie est tenue par Dirk Bruinenberg, cité comme invité. L'album compte 11 titres pour un total d'environ 52 minutes.

Avec deux vocalistes, trois compositeurs et une instrumentation aussi variée, Dial change de registre très facilement. Si le premier morceau "beautiful" présente une sorte de métal atmosphérique très mélodique avec une teinte électro-planante, ce n'est pas un indicateur d'un style général. Seul "jewel" reprend un peu la même formule. "sadness", le deuxième titre, est une ballade intimiste avec un mélange de guitares acoustique et électrique et du piano (un instrument très présent sur cet album), cette fois chantée par Gildenlöw, dont le timbre suave et clair, quoique légèrement étouffé, pourra sembler assez familier aux amateurs de PoS. Lilo Hegt possède quant à elle une voix magnifique au registre très large… son hommage à Kate Bush dans ses moments les plus baroques et mélodiques, "candyland", avec sa mélodie passéiste, ses arrangements alternativement intimistes et symphoniques, est splendide, sans confiner au plagiat le moins du monde.
Le reste est plutôt lent, avec une batterie discrète, voire absente, le tout baignant dans une atmosphère relativement sombre ou du moins mélancolique, parfois tendue ("wounded"), mais où règne avant tout la mélodie.

Le groupe possède une production exemplaire et le mélange fréquent d'instruments acoustiques (guitare et piano, surtout, plus violoncelle, contrebasse, etc. ) avec les guitares électriques, et les synthés aux textures plus planantes et modernes, plus les occasionnelles boucles électroniques et "scratches" (assez rares quand même) a été fait avec beaucoup d'intelligence. Mais la qualité de base est quand même un talent certain pour écrire des mélodies fortes et les interpréter avec beaucoup de classe et d'émotion, en y intégrant des parties instrumentales consistantes.

Parmi les meilleurs moments de "Synchronized", citons "wish it away", où l'on retrouve la voix superbe et pleine d'émotion de Devon Graves de Dead Soul Tribe (l'album a d'ailleurs été enregistré dans son studio personnel) et encore une fois des parties de guitare électrique lumineuses. Et puis, il y a ces fameuses "ballades" : le court "hello" (seul titre chanté en duo), "green knees" (plus long, avec une partie instrumentale finale à la fois psychédélique et folky) et le final "childhood dreams" (8'05), où Kristoffer ressemble étonnamment à son frère et à Roger Waters, et dont le point culminant est un long solo de guitare électrique à la fois bluesy et lyrique.

Conclusion, "Synchronized" est d'ores et déjà un des meilleurs albums de l'année, une excellente surprise tout à fait à même de plaire aux amateurs de rock progressif - et à beaucoup d'autres !

Marc Moingeon

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