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Si on compte l’album live "Work in progress" (2001), Duty Free Area en est bien à son quatrième album, neuf ans après le précédent studio. Une remise en mémoire sous forme de double-CD, "Kaleidoscope", incluant les deux premiers albums, était déjà sorti chez Moonjune l’année dernière. Tout cela nous avait permis de ne pas oublier ce groupe italien, considéré un temps comme le "petit frère" d’un autre groupe non moins talentueux, Deus Ex Machina. Le registre commun de ces deux formations était (et l’est encore) le jazz-rock. Pour DEM, on était dans l’exubérance d’un Area, pour DFA, il s’agissait plus d’un romantisme hérité de l’école de Canterbury. Alors, que nous propose donc DFA en 2008 ? Et bien, au risque d’être trivial, c’est du DFA ! C’est-à-dire que l’on prend les mêmes, et on recommence. Pas d’évolution notable. Juste la confirmation que le style Canterbury est encore plus ancré dans le climat musical et que malheureusement l’effet de surprise des boucles ozriciennes de "Duty free area", le second album sorti en 1999, s’est estompé. Et puis le coté jam band s’est considérablement développé au détriment d’un travail que l’on aurait aimé plus soigné du coté des mélodies. C’est d’ailleurs encore l’occasion de dire qu’il n’y a aucun doute à avoir à propos du talent de chacun des musiciens, qui peuvent cette fois-ci encore plus développer la technique respective de leurs instruments. De ce point de vue, DFA s’est rapproché de DEM sans pour autant gagner en excentricité, chose que l’on aurait aimé découvrir, surtout après l’écoute du deuxième album. Tant pis, on fera avec un album qui ne tient pas assez ses promesses, mais qui peut s’avérer fort honorable pour celles et ceux qui découvrent seulement DFA.
Patrick Robinet
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