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Dead Soul Tribe : A Lullaby For The Devil (2008 - cd - parue dans le Koid9 n°65)

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Alors que le metal-prog de Dead Soul Tribe était jusqu'ici pour le moins rentre-dedans, voici que les morceaux calmes et doux deviennent majoritaires, mettant en exergue de superbes et très pures parties de flûte, comme sur "goodbye city life" ou "a lullaby for the devil" par exemple. Cela dit, la patte de Devon Graves est toujours là, pas d'inquiétude, ce qui rend cet album d'autant plus attrayant et intéressant. Et au bilan il pourrait même se révéler par certains côtés plus violent que ses prédecesseurs.

On y trouve toujours cette voix superbe, tantôt sombre, tantôt déchirante, tantôt délicieusement douce et suave. Le premier morceau démarre avec une ligne de basse extrêmement lourde et entêtante pour embrayer sur des guitares saturées et en revenir un peu plus tard à une atmosphère beaucoup plus calme, avec chant et piano. Les arrangements sont particulièrement bien léchés et l'atmosphère globale porte la marque de fabrique du groupe, l'ensemble véhiculant une forte émotion. La voix est indéniablement toujours là et peut-être même plus agressive par moments que sur les précédents albums ou qu'à l'époque de Psychotic Waltz.

Il y a pourtant une rupture, un changement de cap, de direction musicale avec cet album.

Bien que marqué du sceau de Devon Graves, "A lullaby for the devil" prend comme par magie le contrepied de tout ce qui précède. On y retrouve les éléments caractéristiques, comme ces riffs simples et efficaces ou ces rythmes entêtants, mais une flûte beaucoup plus présente que sur "A murder of crows" par exemple. Les breaks sont plus nombreux, ce qui rend la musique plus étrange, plus mystérieuse, plus mystique... plus progressive aussi. Le propos devient plus descriptif, plus "palpable" et tout cela imprime au style une évolution indéniable. Les morceaux sont extrêmement variés en termes d'atmosphère, de rythme, d'arrangements et d'équilibre entre voix et instruments. Ils passent du psyché au metal au trash à la ballade romantique à la mélodie subtile, comme sur "the gosamer strand" en moins de temps qu'il n'en fait pour le dire.

Malgré ses nombreuses facettes, "A lullaby for the devil" demeure extrêmement équilibré. On ne s'y ennuie pas une seconde et Devon Graves a peut-être même inventé là un nouveau style. En tout cas, il devient difficile de le comparer à qui que ce soit tant son style est original.

Benoît Herr




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