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Cornerstone : Once Upon Our Yesterday (2003 - cd - parue dans le Koid9 n°48)

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Au fil des années et des albums, le side-project du bassiste de Royal Hunt, Steen Mogensen, est devenu plus intéressant que son propre groupe  ! Alors que Royal Hunt pédale dans la semoule depuis 3 ans avec une succession d?albums en demi-teinte ("The mission", "The watchers" et "Eyewitness"), Cornerstone pète les compteurs  ! En trois excellents albums hardo-mélodico-progressifs ("Arrival", "Human stain" et le présent "Once upon?  "), Cornerstone aura comblé, au Danemark, le manque d?inspiration d?André Andersen. Voilà ce qu?il se passe lorsqu?un leader omnipotent brime l?inspiration des autres membres de son groupe  : les plus talentueux s?en vont voir ailleurs si le ciel est plus bleu  ! Steen, qui fait le minimum syndical dans Royal Hunt, est le big boss de Cornerstone. Il peut enfin travailler avec les gens qu?il aime, comme son alter-ego Dougie White, ex chanteur de Rainbow, de Nikolo Kotzev et actuel Yngwie Malmsteen, avec lequel il signe tous les titres. Vous ne serez donc pas étonné d?apprendre que Cornerstone représente un parfait mélange entre Royal Hunt et Rainbow  ! Dougie White avait été l?un des candidats malheureux à la succession de DC Cooper au sein des chasseurs royaux, la place lui ayant été soufflée par l?américain John West. Cette "injustice" avait conduit Steen à monter ce groupe parallèle avec Doogie. Le premier album "Arrival" (qui impliquait toute l?équipe de Royal Hunt, y compris André Andersen, pas rancunier) était relativement soft et sucré, quand le second, "Human stain", plus pêchu, fleurait le bon heavy rock des familles à la Purple/Zeppelin. "Once upon?  " poursuit dans cette même veine avec des titres heavy ("welcome to forever"?), de jolies ballades ("man without reason", "some have dreams"). "21st century", drivé par une basse clinquante et grondante, fait étrangement penser au Royal hunt de "The mission" avec une guitare plus présente (excellent Kasper Damgaard  !). Les claviers, tenus par Steen lui-même, travaillent plus en accompagnement, même si de courts solos bien sentis se font parfois entendre. Là est toute la différence avec Royal Hunt, formation essentiellement basée sur les "planches à clefs" (traduction littérale de "keyboards" pour ceux qui n?auraient pas saisi?) où le guitariste ne fait pas particulièrement de miracles. Le trio Mogensen/White/Damgaard est complété par Allan Sorensen, ex-batteur de Royal Hunt  : on reste en famille  ! A noter que sur "end of the world", un violoniste est invité pour apporter une touche folklorique. L?album s?achève par un morceau rainbowesque ("scream"), introduit par un solo de guitare atmosphérique et co-signé par Damgaard. Un très bon disque de 48?34 dont le seul inconvénient est de ne pas durer plus longtemps.

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