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Citizen Cain : Playing Dead (2003 - cd - parue dans le Koid9 n°46)

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5 ans. Il aura fallu 5 ans à Citizen Cain pour donner naissance au successeur de "Raising the stones". Un album difficile qui tranchait avec l'image de sous-Genesis que l'on avait associé à ce groupe britannique après la parution de leurs deux premiers albums "Serpents in camouflage" (1993) et "Somewhere but yesterday" (1994). Pour leur troisième opus "Raising the stones", le groupe s'était vu réduit à sa plus simple expression puisqu'il n'était plus constitué que de deux membres : Stewart Bell (claviers, guitares et batterie) et Cyrus (basse et chant). Les voici donc de retour avec un "Playing Dead" longuement couvé et un nouveau venu Phil Allen au poste de guitariste. La première écoute de ce "Playing dead" est assez déroutante. Un album de Citizen Cain ne s'appréhende pas facilement. Il faut du temps. Le style est opulent et épique. Et si la voix de Cyrus (véritable clone vocal de Peter Gabriel) ne change pas, la musique, elle, se renouvelle. Avec "Raising the stones" l'orientation musicale (néo progressif) du groupe n'évoluait guère mais le style atteignait un tel degré de complexité qu'il en devenait presque impénétrable. Le groupe sombrait dans l'excès afin de se démarquer de son passé tout en essayant d'affirmer une personnalité. Je pense pouvoir dire qu'avec ce nouveau disque, Citizen Cain réussit là où il avait (à mon sens) échoué avec le précédent album. Globalement, "Playing dead" se situe dans la continuité de "Raising the stones". Mais ici, la musique du groupe révèle à la fois une vraie personnalité et un vrai sens de la composition. Premier changement majeur : La musique n'est plus étouffée par une domination despotique des textes. Ca respire (et nous aussi !). Les textes ne se sont pas raccourcis pour autant, ce sont les compositions qui se sont allongées. L'ambition ne manque pas et place est faite aux développements. Plusieurs titres excèdent les 10 minutes. Le groupe a enfin trouvé le juste équilibre qui lui faisait jusqu'ici défaut. On perçoit toujours de ci de là des effluves "genesissiennes" mais celles-ci sont mieux intégrées. Les compositions sont très riches du point de vue des rebondissements. Pour les textes, Cyrus puise (depuis maintenant une décennie) son inspiration dans la mythologie grecque. La structure des titres reste alambiquée (et non torturée) et les mélodies complexes. Toutefois des efforts ont été faits pour rendre l'ensemble plus accessible. C'est le second point. Mais attention avec Citizen Cain rien n'est gagné d'avance. Il faut se plonger encore et encore dans sa musique pour vraiment en saisir l'essence. Rien n'est immédiat. "Playing dead" possède plus de beaux moments que de tournures cérébrales. Autrement dit, vous l'aurez (je l'espère) compris, ce nouvel album affirme le style de Citizen Cain qui offre finalement le visage d'un groupe qui a enfin trouvé sa voie. Retour gagnant !

Denis Perrot




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