(337 mots dans ce texte ) - lu : 873 Fois
Quasiment pas une année sans qu’un album des mexicains ne déboule sur nos platines ! Mazette, quel courage il faut pour être fan de ce groupe (sans parler du temps et de l’argent) ! Bon, trêve de plaisanterie, après l’album "Mosaïque" l’an dernier, melting-pot d’anciens et de nouveaux titres, le groupe a cette fois-ci décidé de ne mettre que des nouveaux morceaux. Ainsi, on a droit à une douzaine d’inédits, allant de 3 à 11 minutes. Le groupe, toujours emmené par le talentueux claviériste Alfonso Vidales et le chanteur flûtiste Dino Brassea est toujours un champion toutes catégories du rock progressif. Véritable creuset de ce qui fait le charme de ce style depuis près de 20 ans, le groupe semble avoir assimilé les leçons des plus grands. Les influences sont légions, toutes digérées par ce que j’appellerai du talent, tout simplement. Amateurs d’Emerson, Lake & Palmer, Genesis, King Crimson et Camel en passant par Steve Hackett et même Mike Oldfield, vous serez comblés au-delà du raisonnable. Personnellement, je préfère lorsque le groupe œuvre dans l’instrumental que lorsqu’il agrémente ses morceaux de chant en espagnol. Non pas que ce soit mal chanté, loin de là (écoutez les superbes voix féminines sur "sensacion arabe"), mais je ne pense pas que là réside la principale force du groupe. Il faut dire que les passages instrumentaux sont tellement foisonnants qu’il est difficile de passer après… Mais ce sont globalement les plus nombreux. Les passages trop jazz-rock avec saxo sont un peu gonflants par moments, même si ça reste écoutable bien sûr mais c’est plus consensuel et déjà entendu (on flirte parfois avec la musique de film). Quoi qu’il en soit, il s’agit encore d’un bon cru pour les membres de cette caste d’Amérique centrale, qui s’est franchement bien amélioré ces dernières années au point de devenir une valeur sûre du rock progressif mondial. Peut-être l’un des meilleurs opus du groupe à ce jour.
Renaud Oualid
Temps : 0.0462 seconde(s)