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Il aura suffi de 2 petites lignes dans l'hebdo de la Fnac pour que j'achète ce disque : "(...) ce jeune quintet de Vancouver parcourt avec audace les années 70, ose ressusciter le rock progressif et mêle crânement Black Sabbath, Blue Cheer, Led Zeppelin et Can. (...)". Ils ne sont pas foulés, c'est en gros ce qui est écrit sur le sticker... et je n'épiloguerai pas sur le "ose ressusciter le rock progressif ".
Je rajouterai, pour ma part, Jefferson Airplane pour la voix féminine et le Pink Floyd acide des 60s.
Donc, progressif je ne sais pas trop, mais régressif sans aucun doute. Oh, ce n'est pas péjoratif ce que je tapote là sur mon clavier, mais il faut bien reconnaître en plus que cela ne "progue" pas beaucoup. Ce qui n'empêche pas ce disque d'être plutôt agréable, mais c'est à la fois sa qualité et son défaut.
En fait, cela ressemble un peu aux compilations que je me fais pour mon auto-radio. On saute du coq à l'âne de morceaux en morceaux avec comme seul fil conducteur, dans le cas présent, tout ou à peu près ce qui s'est fait à la fin des 60s et au tout début des 70s, de l'Airplane au Floyd en passant par les autres cités plus haut, c'est-à-dire les gros riffs heavy, les débuts de la musique électronique, le heavy blues, le planant, le psyché...
Voilà qui manque cruellement d'unité et si, malgré tout, on prend plaisir à écouter cette galette on ne peut, en tout cas, en ce qui me concerne, s'empêcher d'avoir quelques doutes sur sa genèse : réel hommage ou flair d'un bon créneau à exploiter. On aurait tendance à pencher pour cette dernière solution sachant que la Fnac "ose" s'intéresser à un groupe qui, selon elle, ferait du rock progressif mais qu'elle classe au rayon "indépendants" afin de ne pas effrayer le quidam !
Conclusion : j'aime bien. Mais passé l'effet nostalgique qu'elles procurent, pas sûr qu'il reste grand-chose de ces 46 minutes à l'ancienne dans 6 mois. Alors, 365e nouveau groupe de l'année ? L'avenir nous le dira...
Denis Chamignon
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