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La formation italienne The Watch se révèle finalement le groupe d'un seul homme : Simone Rossetti qui officie au chant, à la flûte, aux claviers et surtout à la composition. Outre sa voix très typée à la Peter Gabriel, il sait aussi s'entourer d'excellents musiciens qui arrivent à entretenir une unité de style malgré leur constant renouvellement d'un disque à l'autre. Plus que jamais habité par Genesis, il poursuit avec ce cinquième CD la distillation de la quintessence musicale du dinosaure britannique. Car il ne s'agit ici ni d'une vulgaire copie comme il en existe tant d'autres, ni d'un simple hommage aussi talentueux soit-il. Si ces Italiens composent et interprètent la musique que Genesis aurait pu continuer à produire s'il n'était pas tombé dans le piège de la mode et de la facilité qui l'accompagne, ils le font avec leur propre sensibilité typiquement transalpine en habillant les mélodies d'une fraîcheur bucolique et poétique. Cela conduit à moderniser subtilement le propos musical tout en respectant l'atmosphère chaleureuse des années 70 que fait revivre l'usage du mellotron et de l'orgue Hammond. Cette superbe musique est bien mise en valeur par une production impeccable aboutissant à une grande limpidité sonore. Ce CD est une réussite totale au sein du courant qui perpétue la tradition progressive dans ce qu'elle a de meilleur. Et contrairement à ce que soutiennent quelques grognons, ce n'est pas incompatible mais au contraire complémentaire avec cet autre courant qui privilégie l'innovation et l'expérimentation. Il faut de tout pour faire un monde progressif.
Bruno "gardien de la Terre" Dassy
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