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Watch (The) : Primitive (2007 - cd - parue dans le Koid9 n°62)

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Aïe. Sale boulot qu’on m’a filé là… Je n’aime pas dire du mal. C’est tellement plus agréable de tresser des louanges… Mais le débat est ouvert. D’autres que moi apprécieront peut-être ?

Comment expliquer cela ? Prenons par exemple, le nouveau Gazpacho : "Night". Vous l’écoutez et vous notez, forcément, l’inspiration du Marillion deuxième époque. Dans le chant façon Hogarth, dans les crescendos… Mais à l’arrivée, il y a une réelle originalité et vous vous dites : voilà un groupe qui a quelque chose à faire valoir, qui peut aller loin.

Pour The Watch et leur troisième album "Primitive", je n’y arrive pas. Je ne vois dans cet album qu’emprunts plus qu’inspiration. Que The Musical Box clône complètement le Genesis de la première époque, c’est le concept. Ils font des concerts - merveilleuses reproductions - et pas d’albums. Avec ce "Primitive" qui porte bien son nom, les Italiens (Milan) de The Watch nous ramènent à la période située entre "Nursery cryme" et "Selling england by the pound". Emprunts, disais-je. Ah, ces guitares entrelacées façon "cinéma show", ce mellotron tout droit issu de "watcher of the skies" ! Et la voix de Simone Rossetti, le leader du groupe, si proche de celle du Gab à quelques inflexions gutturales près… Mais tout ça pour quoi ?

Quelle utilité, quel plaisir pour nous ? Les mélodies sont alambiquées en de poussives et barbantes pièces montées. On entrait si facilement dans celles de la Genèse… Et puis enfin, Banks aux claviers, Collins à la batterie et Hackett à la guitare étaient tous des maîtres. On n’en dira pas autant ici, du batteur et du guitariste…

J’entends des morceaux de "time table" ("Foxtrot") dans "the border", "two paces to the rear" n’est pas loin du plagiat de "firth of fifth" et finit comme "watcher of the skies". Il y a du "fountain of salmacis" dans "another life" et du "back in N.Y.C." dans "when I was a tree". Seul le dernier morceau "soaring on" se démarque de l’encombrante référence. Trois ans depuis leur dernier opus ("Vacuum") pour nous balancer ce Genesis Vintage 72 en beaucoup moins bien ?

OK. Si on est jeune et qu’on n’a pas connu le vieux Genesis, peut-être peut-on se faire charmer par ses sonorités surannées. Je leur conseillerai néanmoins d’aller écouter le modèle. Notez bien qu’IQ, à ses débuts, m’avait un peu fait le coup du revival en moins bien. Ils ont taillé leur chemin depuis. Mais là The Watch, troisième album, me semble englué dans sa noble référence et pas prêt de s’en décoller.

A moins qu’il s’agisse là aussi d’un concept ? Comment se rapprocher le plus de la Genèse ? Ca devient compliqué.

Désolé, les gars, je n’ai pas vu l’intérêt. Mais la discussion peut alimenter le Koid’9 sur le thème suivant : The Watch ? Rien d’9…

Jean-Marie Lanoë

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