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Tout commence par de longs applaudissements marquant l'entrée en scène du groupe. Soudain, le gimmick de flûte traversière de "the undercover man" résonne enfin, la voix de Peter Hammill se pose, l'effet est immédiat, un frisson me parcourt, le grand VDGG est de retour. D'ailleurs, je pense que c'est bel et bien avec ce CD que le groupe marque son retour après une si longue absence. Le mixage est assez clair, il faut dire que, vu la structure du groupe, il n'y a pas de surcharge. C'est donc avec un réel confort d'écoute que notre oreille se laissera porter, ce qui n'était pas le cas des anciennes éditions du catalogue.
Le groupe, comme à son habitude, a un son très soudé, bien ensemble sur les temps et les mouvements. La sélection des morceaux est des plus efficace en faisant le tour de leurs grands classiques ("refugees", "killer", "lemmings"...).
Ce qui me surprend aussi, c'est le choix du son de piano électrique, plutôt utilisé dans d'autres genres de musiques à vrai dire. Le son général est brut de fonderie et il est dommage que VDGG ne se soit pas entouré de gadgets électroniques et qu'il ne profite pas de la technologie actuelle. Du coup, les nombreux effets psychédéliques et le côté spatial qu'il y avait dans "Pawn hearts" par exemple ont complètement disparus ici.
Il est vrai que ce groupe a toujours eu une place à part dans le mouvement prog. Je dirais presque qu'il s'agit d'un ensemble qui accompagne un chanteur, parce qu'il n'y a jamais de solo dans la musique du Generator, si ce n'est quelques interventions au saxophone. J'avoue que je fais partie des gens qui préfèrent entendre un bon solo de guitare ou de clavier, mais ma foi, l'originalité a un prix. La couleur jazz donnée par le sax de David Jackson et le jeu de batterie de Guy Evans peut repousser par moment ou du moins créer un contraste étonnant avec le côté très orgue d'église d'Hugh Banton qui est facteur d'orgue de profession ! Il n'en demeure pas moins que les compositions sont vraiment fortes et que le lyrisme de la voix de Peter Hammill me transporte complètement. Voir VDGG sur scène reste un souvenir qui ne s'efface pas au fil des années et justement Hammill et sa musique n'ont pas pris une ride. La beauté sombre d'un titre comme "man-erg" résonnera toujours comme un hymne intemporel. Alors si vous voulez redécouvrir Van Der Graaf, ce "Real time" me parait fort indiqué !
Jo Drogo
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