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Third Ending (The) : The Third Ending (2007 - cd - parue dans le Koid9 n°62)

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Voici un groupe progressif et rock, venu d'aussi loin que la Tasmanie ! The Third Ending a apparemment galéré un bon moment pour mixer et faire distribuer cet album démarré fin 2004. Et c'est le label ProgRock Records, décidément très actif, qui vient de les signer il y a quelques mois. Il s'agit d'un quatuor constitué de Nick Storr (chant, clavier,s guitares), Andrew Curtis (guitares, échantillons, vocaux), Cornel Ianculovici ( basse, vocaux) et Andrew Knott (batterie, percussion, programmation, vocaux). On sent l'effort qui a été mis dans ce premier album à la fois frais et mature, dont la qualité d'enregistrement est excellente avec un son chaud et précis, où chaque instrument s'entend facilement.

Ce premier album éponyme tient à la fois de Porcupine Tree, Pink Floyd, Spock's Beard et Dream Theater. Des ingrédients très variés, pourriez-vous nous dire ! On se trouve à la croisée des styles et des époques : l'atmosphère est souvent assez mélancolique, parfois pastorale, parfois lourde et presque menaçante. Mais les moments de tension sont contrebalancés par des parties lyriques, lumineuses. Les arrangements sont eux aussi contrastés : quelques boucles rythmiques assez froides, quelques guitares heavy mais aussi beaucoup de parties de guitares acoustiques (grattées), même mélange de piano, d'orgue et de synthés analogiques que chez le Floyd (même son d'orgue que Rick Wright, entre autres), plus l'inévitable mellotron (qui lui rappellera plutôt Porcupine Tree et leur façon de le mixer avec des guitares plus saturées et des vocaux traitées électroniquement), quelques bruitages, une section rythmique subtile et sophistiquée, efficace. Le côté heavy est quand même très limité, il n'apparaît que sur trois ou quatre morceaux et jamais sur un titre en entier. On sent que le propos du groupe est plus de jouer une musique mélodique, sensible, parfois plus mystérieuse ou dramatique, et suffisamment complexe pour sortir des sentiers battus, mais qui ne s'intéresse guère à la démonstration instrumentale pure et simple. "Tungsten blues" est pourtant un instrumental qui rassemble des riffs de guitare syncopés et lourds avec des sections rapides et nerveuses, d'autres plus lentes et lyriques, le tout après une intro digne de celle de "Xanadu" de Rush (c'est peut-être plus ou moins un clin d'œil, d'ailleurs).

Tous les morceaux sont enchaînés ou au moins accolés. Certains thèmes reviennent sur deux morceaux, formant ainsi plusieurs suites plus longues qu'il n'y paraît au premier abord (comme le superbe "falling / part V").

The Third Ending sonne parfois comme un groupe pop/rock américain. On compte plusieurs chansons aux thèmes vraiment accrocheurs, bien chantées, dont certaines pourraient, en toute logique, passer en radio (on peut bien rêver deux minutes, non ?!). Nick Storr rend plus ou moins hommage à Neal Morse sur la belle ballade finale "coming around" où, par moments, on croirait entendre Neal lui-même ! Autant dire que ce n'est pas le vocaliste de l'année, mais il y a de l'émotion dans son timbre chaleureux, medium, parfois un peu plus aigu, plutôt clair mais qui se voile légèrement et devient un peu guttural lorsqu'il pousse sa voix.

Il n'est finalement pas si fréquent de trouver sur un même album ce mélange d'accessibilité, d'émotion et de sophistication. The Third Ending le fait très bien à sa façon, évitant l'écueil des transitions brutales et l'usage de la dissonance, dont un groupe comme Spock's Beard a tendance à abuser.

Voilà un groupe à suivre de près et une des belles surprises de l'année, à ne pas laisser passer !

Marc Moingeon

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