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Steve Thorne : Into The Ether (2009 - cd - parue dans le Koid9 n°72)

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Avec la fin de GEP, le label dirigé par Martin Orford, Steve Thorne se retrouve sur le nouveau label anglais F2 Music et pour l'occasion, il a aussi légèrement modifié son orientation musicale, tout en gardant sa personnalité. "Into the ether" est sans doute plus accessible que ses deux précédents opus, "Emotional creatures" 1 & 2, les refrains accrocheurs sont plus nombreux. Par contre, les instrumentaux atmosphériques ont disparu. Ce qui ne veut pas dire que Steve a décidé de faire dans le commercial  ! Les influences sont toujours variées, à la fois folk et plus psychédéliques, en passant par des morceaux assez rock au ton plus ou moins dramatique, sombre (le morceau "into the ether", par exemple, au refrain assez menaçant). Les rythmes sont parfois bien syncopés, avec des boucles programmées, des séquences synthétiques assez nombreuses qui fleurissaient déjà parfois sur les deux précédents opus. L'éventail sonore est vaste, depuis les guitares acoustiques et la flûte pastorale jusqu'aux synthétiseurs les plus futuristes (très présents, ainsi que le piano), sans oublier des guitares électriques cristallines mais aussi plus rock, acérées ou plus lyriques. Les arrangements sont définitivement variés ; on entend même une sorte de brass-band anglais sur "feathers" qui se termine par un splendide solo de guitare électrique. Un des talents de Steve est de ne pas se limiter au rôle de chanteur-raconteur? Même si ses textes sont soigneusement conçus et tout à fait dignes d'intérêt, plutôt satyriques ou poétiques, notre homme est aussi un vrai musicien, amateur d'ambiances et de mélodies? Ainsi, sans produire de morceaux très longs, Thorne laisse encore de temps en temps une place non négligeable à des développements instrumentaux de qualité, avec une véritable recherche sonore.

L'émotion elle, est toujours palpable et plusieurs morceaux sont vraiment touchants, pour peu que l'on soit sensible au style musical abordé et à la voix de Steve, qui ressemble, suivant les moments à un mélange des voix de Martin Orford, Fish et Cat Stevens. Parmi les perles les plus marquantes, citons l'admirable "feathers" (une ballade orchestrale) et le plus électrique et symphonique "paper tiger", ou encore "victims" où il sait encore marier modernité, belle performance instrumentale et mélodie sensible.

Enfin, depuis son premier album Steve Thorne ne se contente pas de jouer une bonne partie des claviers et des guitares en plus du chant, il a toujours à ses côtés une formidable brochette de musiciens invités qui apportent un plus certain aux arrangements. À la basse, Tony Levin, le musicien de session John Giblin et Pete Trewavas. À la guitare, les excellents John Mitchell et Gary Chandler. À la batterie, l'omniprésent Nick D'Virgilio et Gavin Harrison (Porcupine Tree). Et enfin aux claviers, John Beck de It Bites. Que du beau monde, bien mis en valeur par une production aussi claire que percutante, cerise sur un superbe gâteau que je vous recommande fortement de goûter, et sans modération  !

Marc Moingeon




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